Dysmorphie corporelle : quel est ce trouble dont souffre Coeur de pirate ?

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La rédaction de France-Soir
Publié le 15 octobre 2018 - 22:47
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La chanteuse québécoise Coeur de Pirate
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©Valery Hache/AFP
Coeur de pirate a expliqué souffrir de de dysmorphie corporelle.
©Valery Hache/AFP
La chanteuse Coeur de pirate a déclaré dimanche sur Instagram être atteinte de dysmorphie corporelle. Cela signifie être persuadé que l'on a un défaut physique important. La chanteuse rappelle également le danger que présente les réseaux sociaux sur le sujet.

En français on parle de dysmorphophobie, de dysmorphobie ou encore de dysmorphie corporelle. En anglais c'est le sigle BDD pour "body dysmorphic disorder" qui est utilisé. La définition en est relativement simple: la peur d'être laid.

Ce désordre relativement peu connu suscite un intérêt soudain suite à une publication Instagram de la chanteuse québécoise Coeur de pirate datée de dimanche 14. Celle-ci a ainsi déclaré être atteinte de ce trouble au point d'avoir l'impression que ses vêtements "l'étouffent" et de ne parfois plus oser sortir de chez elle.

Lire aussi: Cœur de pirate: en manque de sexe, elle crie sa détresse sur Twitter

La dysmorphophobie correspond plus précisément à une préoccupation irrationnelle d'un défaut parfois inexistant.L'individu en souffrant lui accorde une importance démesurée. L'exemple le plus connu est celui des personnes atteintes d'anorexie qui restent persuadées qu'elles sont "grosses" malgré leur maigreur. Dans ce cas-là il s'agit d'un symptôme d'une maladie, mais la dysmorphophobie peut aussi apparaître seule. Elle est alors considérée comme un Toc (touble obsessionnel compulsif).

"Ce sont des obsessions difficilement contrôlables et très fréquentes, on peut passer entre trois et huit heures par jour à penser au(x) défaut(s). L'estime de soi des personnes touchées est souvent très basse, elles peuvent être dépressives, ressentir de la honte, du dégoût. On observe de nombreux rituels, comme le fait de se regarder dans le miroir, de se surveiller en permanence, ou encore de chercher à être rassuré par l'entourage, par exemple", a ainsi détaillé Amélie Rousseau, professeure de psychologie au Figaro Magazine.

Le phénomène aurait pris de l'ampleur ces dernières années à l'heure des selfies et des réseaux sociaux, notamment parce que ceux-ci véhiculent, souvent à grands renforts de retouches numériques, des idéaux de beauté impossibles à atteindre et une comparaison constante.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Self-care PSA : j’en parle pas souvent mais mon BDD est bad des fois (body dysmorphic disorder) tellement que mes vêtements m’étouffent/ je sors pas de chez moi. On a beaucoup parlé de santé mentale ces temps-ci et je sais que je suis pas toute seule là dedans. Je sais qu’Instagram c’est cool et j’ai l’air de montrer que ça va mais c’est souvent une énorme source de triggers, et ce surtout parceque je ne contrôle pas tout le temps ce qui m’est présenté. Donc, si vous êtes comme moi, c’est important de se déconnecter du média qui pose problème et de se ressourcer pour se préserver. If something is triggering for you, know your limits and take care of yourselves.

Une publication partagée par Coeur De Pirate (@beatricepirate) le

Coeur de pirate évoque d'ailleurs ce problème dans son message: " Je sais que je suis pas toute seule là dedans. Je sais qu’Instagram c’est cool et j’ai l’air de montrer que ça va mais c’est souvent une énorme source de triggers, et ce surtout parce que je ne contrôle pas tout le temps ce qui m’est présenté". Et de conseiller à ses plus de 200.000 abonnés: "Si vous êtes comme moi, c’est important de se déconnecter du média qui pose problème et de se ressourcer pour se préserver".

Voir: Photos retouchées et image de soi: les réseaux sociaux mauvais pour la santé mentale des jeunes

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