"Happy" : Pharell Williams menace Donald Trump de poursuites

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La rédaction de France-Soir
Publié le 30 octobre 2018 - 13:57
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Pharell Williams
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L'avocat de Pharell Williams a menacé Donald Trump de poursuite suite à l'utilisation de "Happy".
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L'avocat de Pharell Williams a envoyé une lettre à l'équipe de Donald Trump après que celui-ci a utilisé la chanson "Happy" durant un meeting dimanche. Il lui repproche également de l'avoir fait quelques heures seulement après la tuerie dans la synagogue de Pittsburgh.

La chanson a beau s'appeler Happy, Pharrell Williams n'est pas content et a même menacé Donald Trump de poursuites judiciaires. En cause, l'usage fait par le président des Etats-Unis de son tube sans autorisation et dans un contexte douteux.

Dimanche 28, Donald Trump donnait en effet un meeting dans l'Indiana. Lors de cette réunion, Happy a été passé dans salle. Un usage non-autorisé de la propriété intellectuelle de Pharell Williams pour son avocat Howard King. Dans une lettre révélée par le Hollywood Reporter, il assure que l'artiste n'a jamais donné et ne donnera jamais au chef d'Etat la permission d'utiliset son œuvre à des fins politiques.

Mais c'est aussi le contexte dans lequel cette chanson, joyeuse comme son nom l'indique, a été utilisé qui est dénoncé par le chanteur et son conseil. Le meeting en question a en effet eu lieu quelques heures seulement après la tuerie  qui a eu lieu dans une synagogue de Pittsburgh et qui a fait 11 victimes. "Il n'y avait rien de joyeux dans la tragédie infligée à notre pays dimanche et rien ne vous autorisait à utiliser cette chanson", précise la lettre qui se veut être un premier avertissement avant les poursuites judiciaires.

Voir: Trump se rendra à Pittsburgh après le carnage dans une synagogue

Pharrell Williams n'est pas le premier artiste à refuser que Donald Trump utilise ses chansons. Steven Tyler (Aerosmith) Prince's estate, R.E.M., Queen ou encore le producteur du film Air Force One ont ainsi déjà enjoint le président des Etats-Unis de ne plus utiliser leur oeuvre.

Donald Trump et son épouse Melania sont attendus ce mardi 30 à Pittsburgh, après la pire attaque antisémite qu'aient connue les Etats-Unis. Trois femmes et huit hommes ont été abattus par Robert Bowsers dans ce lieu de culte, en plein office de chabbat, le jour de repos juif. Homme blanc âgé de 46 ans, Robert Bowers, résident près de Pittsburgh, n'avait pas de casier judiciaire.

Les premières informations disponibles faisaient état d'un homme plutôt solitaire, amateur d'armes à feu, vociférant sa haine des juifs et des migrants sur un réseau social prisé de l'extrême droite américaine dont les autorités ont annoncé la fermeture. Il a été inculpé de 29 chefs d'accusation et risque la peine de mort.

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