Soupçonné de harcèlement sexuel, le célèbre photographe Terry Richardson est banni de "Vogue", "GQ" et "Glamour"
L'affaire Harvey Weinstein continue d'avoir des répercussions outre-Atlantique dans les domaines artistiques et culturels. Cette fois-ci, c'est le monde de la mode qui est touché. Le célèbre photographe de mode américain Terry Richardson vient d'être "blacklisté" de tous les titres du groupe Condé Nast, qui gère des grands magazines comme Vogue, Vanity Fair, GQ ou encore Glamour.
Depuis plusieurs années, cet homme est soupçonné par plusieurs mannequins, qu'il a côtoyés dans son travail, de harcèlement sexuel et de comportements inappropriés. En 2014, Emma Appleton avait même révélé un SMS reçu par le photographe, qui proposait de lui offrir une place de choix dans le prochain numéro de Vogue, contre une nuit avec lui: "Si je peux coucher avec toi, je t'arrangerai une séance photo pour Vogue à New York", avait-il écrit.
D'autres jeunes femmes s'étaient également plaintes d'avoir été abusées, contre la promesse de lancer leur carrière. Dans WWD, un témoin avait assuré avoir vu Terry Richardson coucher avec une de ses modèles dans les toilettes lors d'un shooting. Aucune condamnation n'a jamais été émise à son encontre.
Mais lundi 23, le vice-président de Condé Nast a pris la décision de ne plus collaborer avec lui et a demandé à tous les magazines du groupe de supprimer tous les travaux en cours ou de les remplacer par un autre contenu. "Tous les shootings qui ont été commandés ou tous les shoots réalisés mais pas encore publiés doivent être supprimés et remplacés par du nouveau contenu", est-il ainsi écrit dans le communiqué que s'est procuré le Telegraph.
Cette décision intervient au lendemain de la parution d'un article du Times qui a mis en avant le cas de Terry Richardson, le décrivant comme le "Harvey Weinstein de la mode".
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.