César 2016 : découvrez les huit films en lice pour le César du meilleur film (DIAPORAMA)

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Raphaëlle de Tappie
Publié le 27 janvier 2016 - 17:33
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César 2016 Trois souvenirs de ma jeunesse
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©Jean-Claude Lother / Why Not Productions
Paul Déladus se souvient de sa rencontre avec la belle Esther dans "Trois souvenirs de ma jeunesse" d'Arnaud Desplechin, en lice pour les César 2016.
©Jean-Claude Lother / Why Not Productions
L'Académie des César a dévoilé ce mercredi les huit longs-métrages en lice pour le César du meilleur film. De "Marguerite" de Xavier Giannoli à "Trois souvenirs de ma jeunesse" d'Arnaud Desplechin, en passant par "Dheepan" de Jacques Audiard, ci-dessous la liste complète de ces œuvres.

L'Académie des César a dévoilé ce mercredi 27 les huit longs-métrages candidats au César du meilleur film. Marguerite de Xavier Giannoli et Trois souvenirs de ma jeunesse d'Arnaud Desplechin partent grands favoris avec onze nominations chacun dans de multiples catégories. Arrivent ensuite Dheepan de Jacques Audiard, Palme d'or du Festival de Cannes, et Mustang de Deniz Gamze Ergüven, qui représentera le 28 février la France à l'Oscar du meilleur film étranger. Voici la liste complète.

> Dheepan, de Jacques Audiard

Ayant fui la guerre civile sri-lankaise, Dheepan (Antonythasan Jesuthasan, nominé au César du meilleur acteur), un ancien soldat, se réfugie en France afin d’essayer de refaire sa vie. Accompagné d’une jeune femme et d’une petite fille qu’il connaît à peine, il atterrit dans une cité gangrenée par le trafic de drogue, dirigée par un certain Brahim (Vincent Rottiers, nominé au César du meilleur acteur dans un second rôle) dont la violence fait ressurgir ses anciens démons. Pour ce film qui lui a valu la Palme d'or lors du dernier Festival de Cannes, Jacques Audiard, grand habitué des récompenses (Un héros très discretUn prophèteDe rouille et d'os...),  s’est entouré du coscénariste Noé Debré (La Crème de la crème), valeur montante du cinéma, et de la directrice de photo Eponine Momenceau, reconnue pour son travail plastique expérimental.  

> Fatima, de Philippe Faucon

Fatima vit seule avec ses deux filles: Souad, 15 ans, adolescente en révolte, et Nesrine, 18 ans, qui commence des études de médecine. Fatima maîtrise mal le français et le vit comme une frustration dans ses rapports quotidiens avec ses filles. Toutes deux sont sa fierté, son moteur, son inquiétude aussi. Afin de leur offrir le meilleur avenir possible, Fatima travaille comme femme de ménage avec des horaires décalés. Un jour, elle chute dans un escalier. En arrêt de travail, Fatima se met à écrire en arabe ce qu'il ne lui a pas été possible de dire jusque-là en français à ses filles. Un film très social, par le réalisateur de L'amour, dans la ligne de ses précédents films.

> La loi du marché, de Stéphane Brizé

La Loi du marché raconte l’histoire de Thierry (Vincent Lindon), 51 ans, qui, après 20 mois de chômage, commence un nouveau travail qui va vite le placer face à un dilemme moral quand sa direction lui demande d’espionner ses collègues. Jusqu’où sera-t-il prêt pour garder son emploi en pleine période de crise? Avec La loi du marché, Stéphane Brizé, nommé quatre fois aux César 2013 pour son dernier film Quelques heures de printemps (également avec Vincent Lindon), aborde l’actualité brûlante du difficile retour au travail des anciens chômeurs et a permis à l'acteur d'atteindre enfin la consécration. En effet, la performance de Vincent Lindon dans le rôle de Thierry lui a valu le prestigieux prix d'interprétation masculine au dernier Festival de Cannes. "C'est la première fois que je reçois un prix dans ma vie", avait-il déclaré, très ému. Aujourd'hui, pour la sixième fois, le comédien est nominé aux César dans la catégorie du meilleur acteur.

> Trois souvenirs de ma jeunesse d'Arnaud Desplechin

Vingt ans après Comment je me suis disputé (ma vie sexuelle), Arnaud Desplechin fait revivre Paul Déladus. Plus âgé et devenu anthropologue, Paul (encore interprété par Mathieu Almaric) est interpellé par la police après un séjour au Tadjikistan: il doit expliquer l'existence d'un parfait homonyme qui aurait effectué un séjour en URSS à la fin des années 1980. Paul remonte le temps et se souvient. Il se souvient de sa jeunesse (il est ici interprété par Antoine Bui) aux prises avec une mère haïe et démente, de sa "mission sacrée" dans l'URSS des années 90 auprès des juifs traqués par le pouvoir (il est alors joué par Quentin Dolmaire, nommé pour le César du meilleur espoir) et, bien sûr, de sa rencontre à l'époque de la fac avec la belle et mystérieuse Esther (Lou Roy Lecollinet) qu'il aimait encore dans Comment je me suis disputé (ma vie sexuelle). Présenté lors de la dernière édition du Festival de Cannes, le film a été acclamé par la critique et a reçu le Prix SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques) de la Quinzaine des réalisateurs. Il part aujourd'hui grand favori des César, avec onze nominations dans des catégories multiples.  

> La tête haute, d'Emmanuelle Bercot

Dans la veine de Mommy (Xavier Dolan) et de Polisse (Maïwenn), le film, qui a ouvert le dernier Festival de Cannes, suit, sur dix ans, le parcours chaotique de Malony (Rod Paradot, nommé pour le César du meilleur espoir masculin), un gamin perturbé en mal de repères, balloté entre une mère indigne (Sara Forestier, nommée pour le César de la meilleure actrice dans un second rôle), une juge pour enfants (Catherine Deneuve, nommée pour le César de la meilleure actrice) et un éducateur (Benoît Magimel, nommé pour le César du meilleur acteur dans un second rôle) qui tentent désespérément de le remettre sur le droit chemin. Il s’agit ici de mettre un coup de projecteur sur "tout le travail éducatif méconnu qui est fait autour de ces jeunes exclus", fait valoir Emmanuelle Bercot, passionnée des sujets du genre.

> Marguerite de Xavier Giannoli

A Paris, dans les années 1920, Marguerite (Catherine Frot, ici nommée et favorite pour le César de la meilleure actrice) est une aristocrate vieillissante, passionnée de musique. Persuadée de son talent, elle reçoit régulièrement ses amis à son domicile pour se produire devant eux. Et, alors qu'elle chante atrocement mal, ni ses convives ni son mari (André Marcon, nommé pour le César du meilleur acteur dans un second rôle), très inquiet pour elle, n'ose lui dire la vérité. L'histoire, inspirée de la vie de la cantatrice américaine Florence Foster Jenkins, se bouleverse quand elle décide de chanter devant un vrai public et engage comme professeur de chant, Atos Pezzini (Michel Fau, également nommé pour le César du meilleur acteur dans un second rôle) un chanteur d'opéra sur le retour. Grand habitué des César (il a déjà été nommé sept fois et a remporté en 1997 le César du meilleur court-métrage pour Dialogue au sommet), Xavier Giannoli s'illustre ici avec onze nominations.

> Mon Roi, de Maïwenn

Mon roi met en scène Tony (Emmanuelle Bercot), une jeune femme qui, admise dans un centre de rééducation après une grave chute de ski, se remémore son histoire d’amour tumultueuse avec Georgio (Vincent Cassel), qu’elle essaye de comprendre. Un processus douloureux qui va l’aider à se reconstruire, physiquement et psychologiquement. Pour ce film qui marque le grand retour de Maïwenn, quatre ans après le succès de Polisse, Emmanuel Bercot, déjà lauréate du prix d'interprétation féminine du dernier Festival de Cannes, est nommée pour le César de la meilleur actrice, Vincent Cassel pour celui du meilleur acteur et Louis Garrel, qui interprète le jeune frère de Tony, pour celui du meilleur acteur pour un second rôle.

> Mustang de Deniz Gamze Ergüven

Premier film de la réalisatrice franco-turque Deniz Gamze Ergüven, âgée de 37 ans, Mustang met en scène cinq jeunes soeurs malicieuses et effrontées vivant dans un village reculé en Turquie et qui, après avoir déclenché un scandale en s'amusant avec des garçons, se retrouvent enfermées à double tour par leur famille qui décide de les marier de force. Présenté lors de la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, le film a été acclamé par la critique. "C'est un film qui prône des valeurs fondamentales de la France: le droit à l'éducation, le droit des femmes, la liberté. À travers Mustang, la France exporte ses valeurs de liberté au-delà de ses frontières", se félicite le producteur Charles Gillibert, interrogé par Le Figaro alors que le film avait été choisi pour représenter la France aux Oscars. 

 

 

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