"Le Mans 66" : Matt Damon et Christian Bale gagnent le duel Ford-Ferrari (vidéo)

Auteur(s)
Jean-Michel Comte
Publié le 12 novembre 2019 - 12:18
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Matt Damon Christian Bale Film Le Mans 66
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©20th Century Fox
Matt Damon (à gauche) et Christian Bale se partagent la vedette dans ce film sur la rivalité Ford-Ferrari aux 24 Heures du Mans.
©20th Century Fox

CRITIQUE – Matt Damon et Christian Bale se partagent la vedette du film "Le Mans 66", qui sort mercredi. Celui-ci raconte le défi lancé dans les années 60 par le constructeur automobile américain Ford à son rival italien Ferrari pour la victoire aux 24 Heures du Mans.

SORTIE CINÉ – Le titre original est Ford v Ferrari : le film américain Le Mans 66, qui sort ce mercredi 13 novembre sur les écrans français, raconte l'histoire vraie de l'affrontement historique entre les constructeurs automobiles américain et italien dans les années 60, et notamment lors des 24 Heures du Mans 1966.

Le scénario se concentre sur l'aventure humaine de deux personnages, dont la collaboration a trouvé son apogée lors de cette course mythique du Mans les 18 et 19 juin 1966. Le premier est Caroll Shelby (Matt Damon), le pilote automobile texan devenu ingénieur visionnaire, le second est le pilote de course britannique surdoué Ken Miles (Christian Bale).

En 1959, Caroll Shelby est au sommet de sa gloire après avoir remporté, au volant d'une Aston Martin, les 24 Heures du Mans. Mais de graves problèmes cardiaques l'empêchent de poursuivre sa carrière de pilote et il devient concepteur de voitures de sport. Il crée son entreprise en Californie et vend ses bolides, aidé par des ingénieurs, des pilotes et des mécaniciens parmi lesquels figure Ken Miles.

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Celui-ci, époux dévoué et père d'un gamin d'une dizaine d'années, tient un garage tout en participant à des courses locales. De caractère brusque, un rien arrogant, peu enclin aux compromis, il est surnommé "Bulldog" –autant pour son opiniâtreté derrière un volant que pour son manque de diplomatie dans la vie privée.

C'est pourtant lui que Caroll Shelby choisit et impose comme pilote principal quand les dirigeants de Ford viennent le voir pour réaliser un projet fou: battre Ferrari, qui a remporté six victoires consécutives aux 24 Heures du Mans entre 1960 et 1965. Pour cela, Caroll Shelby, Ken Miles et leur équipe participent à la création d'une voiture de légende qui, seule, sera capable de mettre un terme à la domination des Ferrari: la Ford GT-40…

"Allez-y, entrez en guerre", dit Henry Ford II à Caroll Shelby quand il lui donne le feu vert pour construire la Ford GT-40 et se lancer dans la bataille contre l'ennemi Ferrari: le film a des accents très patriotiques, c'est l'Amérique triomphante célébrée à la fois par la réussite du géant automobile Ford et l'esprit individuel d'entreprise dont fait preuve Caroll Shelby.

Le réalisateur James Mangold, qui s'était occupé de super-héros dans ses deux derniers films Wolverine: Le Combat de l'immortel (2013) et Logan (2017), a voulu ici rendre hommage à des héros plus humains et, dans sa réalisation, éviter d'avoir recours à trop d'effets spéciaux. "Aujourd’hui, l’action au cinéma se veut généralement spectaculaire et renforcée par des effets numériques. J’ai voulu au contraire quelque chose de profondément analogique, de réel et de brut", explique-t-il. "Je désirais montrer ce qu’il y a de séduisant dans ces bolides, la mécanique, les moteurs, le danger. Ces hommes roulaient à plus de 300km/h coincés dans une fine coquille d’aluminium autour d’une piste. C’était un vrai miracle qu’ils aient une telle audace, un miracle qu’ils survivent dans de telles conditions. Et je voulais que les spectateurs puissent le ressentir aussi".

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Pratiquement toutes les séquences du film ont donc été tournées en décors réels, avec reconstitution du parcours et des tribunes des 24 Heures du Mans 1966, avec des paysages alentour ressemblant à ceux de la Sarthe à l'époque, avec 34 répliques de voitures de course fabriquées pour le film (Porsche Speedster, Chevrolet Corvette, Ferrari, AC Cobra, Aston Martin, Ford Mustang) et plusieurs voitures authentiques de l'époque (dont une Ford GT-40) prêtées par le musée de l'Automobile Club de l'Ouest.

Le film dure plus de deux heures et demie et contient beaucoup de séquences de courses, au début et dans les 40 dernières minutes (pour la course de 1966), mais c'est bien filmé, varié et pas trop lassant, même pour les spectateurs non-amateurs de bolides et de circuits. C'est que le réalisateur a choisi de montrer surtout la complicité, dans le style amitié virile, entre les deux personnages principaux. Matt Damon, toujours solide, et Christian Bale, qui a reperdu les 20 kilos qu'il avait pris pour interpréter Dick Cheney dans Vice l'an dernier, se partagent à parts égales l'affiche de ce film sans temps mort.

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