"Profanation" : les enquêtes du Département-V, le "Millénium" danois (VIDEO)

Auteur(s)
JmC
Publié le 08 avril 2015 - 20:12
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Film "Profanation"
Crédits
©Wild Bunch
"Profanation" est un film sombre.
©Wild Bunch
"Profanation", adaptation du deuxième polar danois d'une série de cinq, sort dans les salles françaises ce mercredi 8 avril. Le film tiré du premier, "Miséricorde", est disponible sur Internet depuis fin mars.

Millénium, les romans à succès de Stieg Larsson adaptés au cinéma, c'était suédois. Voici, dans le même genre, Les enquêtes du Département-V, qui se déroulent au Danemark et débarquent elles aussi au cinéma.

Il s'agit de cinq romans écrits depuis 2007 par l'écrivain danois Jussi Adler-Olsen et parus en France depuis 2011 aux éditions Albin Michel: Miséricorde, Profanation, Délivrance, Dossier-64 et L'effet papillon. Les deux premiers ont été adaptés au cinéma par le réalisateur Mikkel Norgaard.

Le distributeur français, Wild Bunch, a décidé de sortir le premier, Miséricorde, en vidéo à la demande (VOD) sur Internet, depuis le 27 mars, comme il l'avait fait pour Welcome to New York, le film d'Abel Ferrara tiré de l'affaire DSK au Sofitel de New York. Wild Bunch compte poursuivre cette stratégie de sortie en VOD pour d'autres films dans les mois qui viennent.

Le second film, Profanation, sort dans les salles françaises ce mercredi 8 avril. Mais pas besoin d'avoir vu le premier pour apprécier le second: il s'agit de deux histoires différentes, deux enquêtes du "Département-V", une section spéciale de la police danoise spécialisée dans les crimes non résolus.

L'unité est composée de l’inspecteur Carl Mørck (Nikolaj Lie Kaas, très connu au Danamark) et de son assistant d’origine syrienne, Assad, épaulés par un nouvelle secrétaire, jeune et débrouillarde. "A la brigade, on les appelle l'arabe et l'alcoolo", dit un de leurs collègues. Vous voyez l'ambiance.

Dans l'affaire présente, il s'agit de rouvrir, vingt ans après, le dossier d'un double meurtre classé sans suite, faute de preuves. A l'époque, les faits concernaient un groupe de pensionnaires d'un internat huppé de la haute société norvégienne.

L'un des protagonistes est une jeune femme, à peine sortie de l'adolescence au moment des faits. "C’est une histoire d’amour. Mais pas le genre d’histoire d’amour auquel vous aimeriez prendre part", explique le réalisateur. "C’est l’histoire d’un amour de jeunesse qui a mal tourné, d’une passion qui vire à l’obsession et qui vous pousse à faire des choses que vous ne feriez jamais autrement, alors que vous n’avez plus le sens des limites. Et lorsqu’enfin vous vous en rendez compte, il est déjà bien trop tard".

Deuxième personnage principal, un camarade d'école de la jeune femme, devenu vingt ans plus tard un des notables de la société. "Cela parle du pouvoir et de l’abus de pouvoir; de ce qu’un homme est capable de faire lorsqu’il pense que personne ne peut l’en empêcher", dit le réalisateur.

Et, bien sûr, troisième personnage important, le commissaire Mørck, qui veut résoudre le mystère. "Cela parle du combat d’un homme pour corriger les erreurs du passé et sauver ce qu’il en reste aujourd’hui; de sa tentative pour sauver une âme maudite alors qu’il risque d’y laisser la sienne", explique le réalisateur.

Atmosphère et décors sombres (dans un Danemark où il semble faire nuit 20 heures par jour), flic solitaire et asocial, scènes parfois très violentes sans beaucoup de nuances, rebondissements et secrets enfouis, perversions humaines: le film entretient un rythme et un suspense tout scandinaves, avec des acteurs qui ne sont pas là pour sourire. L'histoire, il est vrai, est plutôt tordue et l'enquête pas facile…

(Voir ci-dessous la bande-annonce du film):

 

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