"Big Cat Week" : "je voulais le faire à n'importe quel prix" confie Julie Ferrier

Auteur(s)
Amandine Zirah
Publié le 06 février 2016 - 11:58
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L'actrice Julie Ferrier.
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"Je n'avais pas conscience, comme beaucoup de gens, que les félins comme beaucoup d'espèces étaient en voie de disparition", confie Julier Ferrier.
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Diffusée sur Nat Geo Wild du 6 au 12 février, la cinquième édition de la "Big Cat Week" a l'intention de faire découvrir aux téléspectateurs la vie des félins les plus féroces au monde via de nombreux documentaires. L'ambassadrice de l'évènement, qui n'est autre que la comédienne et humoriste Julie Ferrier, s'est confiée à "FranceSoir" sur les dessous du programme et ses motivations.

Pour cette cinquième saison de la Big Cat Week (un évènement télévisuel mettant à l'honneur plusieurs espèces de grands félins dont la majorité sont en danger), la comédienne Julie Ferrier a été choisie pour être l'ambassadrice du programme. Très sensible à la cause animale, elle a participé à six vidéos humoristiques dans lesquelles elle joue à tour de rôle une institutrice, une dresseuse ou encore une bourgeoise en pleine savane, afin de sensibiliser le public à la protection des félins les plus féroces au monde.

Diffusée sur la chaîne Nat Geo Wild du 6 au 12 février, ce programme promet découvertes et moments de rigolade grâce à la participation de l'actrice, qui a également accepté de prêter sa voix à l'un des documentaires. Elle répond aux questions de FranceSoir.

 

Quelles sont les raisons qui vous ont poussée à devenir l'ambassadrice de la nouvelle édition  de Big Cat Week?

"C'est Nat Geo Wild qui a pensé à moi. J'ai accepté car le projet alliait la cause animale, l'écologie et mon domaine d'activité qui est l'humour. J'ai pu apporter ma petite touche en créant des petites fictions, des sketches. Ça a été long à se mettre en place. Pour tout vous dire, nous avons commencé en mai. J'ai aussi été sollicitée pour prêter ma voix à l'un des documentaires. C'était un autre exercice, plus classique on va dire, quelque chose de déjà fait, alors que les pastilles n'avaient jamais été abordées auparavant. J'adore l'idée d'innover mais ce n'est jamais simple.

"Quand Nat Geo Wild est venue à moi et une fois que j'ai rencontré les personnes à l'initiative du projet, qui me voulaient comme ambassadrice, j'ai tout de suite dit à mon agent que j'acceptais. Je voulais le faire à n'importe quel prix".

 

A cette occasion, vous vous êtes mobilisée en mettant à profit vos personnages de spectacle pour une série de vidéos autour de la préservation des félins. Comment êtes-vous parvenue à concilier les deux?

"Les personnages que je crée sont des personnages qui peuvent être multifonctions et multisupports. Certains personnages de mes spectacles ont d'ailleurs été utilisés pour les César, d'autres pour une émission de Stéphane Bern. Si on me proposait par exemple une publicité avec l'un de mes personnages, je pourrais le faire. Il n'y a pas longtemps, on m'a également proposé de présenter les Molières. C'est encore un autre exercice. J'ai déjà fait de l'institutionnel avec, aussi. Ce n'est pas une question de facilité mais mes personnages ont la capacité de s'adapter à n'importe quoi. Tout support est envisageable. Un jour on m'appellera peut-être pour me dire que l'on a écrit un film pour Mademoiselle Clint (l'un de ses personnages, NDLR). Alors, à ce moment, nous l'adapterons au cinéma, chose qui n'a pas encore été faite.  

"Lorsque je suis arrivée à Nat Geo Wild, une personne en particulier connaissait très bien mon travail. C'était agréable. Et cette personne-là a tout de suite su que mes personnages allaient servir à  promouvoir la défense des félins en se servant d'eux pour réaliser des sketches humoristiques".

 

Vous êtes-vous déjà engagée pour la cause animale? D'où vous vient cet engagement?

"Je me suis déjà engagée pour la cause animale lors de festivals écologiques, envers les poules de batterie plus exactement. J'avais fait 14 heures d'improvisation en tout sur un week-end. J'étais dans un enclos et je faisais la femme-poule. Cet engagement pour la cause animale me vient de l'association La Maison Autonome avec qui je travaille depuis 20 ans. Ils sont très engagés dans l'écologie".

 

Vous avez également prêté votre voix à l'un des documentaires de cette Big Cat Week.  Cette expérience  vous a-t-elle poussée à continuer à vous mobiliser pour cette cause?

"J'ai dit à Nat Geo Wild que s'il y avait une suite, je serais là. J'adorerais continuer à travailler avec eux. On a créé quelque chose qui n'existait pas. C'est novateur donc ça m'intéresse. Par rapport à la cause animale, je voudrais continuer, mais avec eux si c'est possible. J'aimerais faire plusieurs actions au sein d'un organisme, comme une personne de chez Greenpeace pourrait le faire. Là où ça a été formidable pour moi, c'est que cette expérience a permis un éveil de la conscience, c'est-à-dire que je n'avais pas conscience, comme beaucoup de gens, que les félins comme beaucoup d'espèces étaient en voie de disparition".

 

Côté carrière, on vous verra bientôt dans le film Les naufragés aux côtés de Daniel Auteuil.  Vous avez également l'intention de retourner sur les planches avec le spectacle Cet hiver c'est Ferrier, ah la Gaîté. Que racontez-vous à votre public, quels sont les sujets qui vous tiennent à cœur?

"Il y en a plein. Je pense que ce qui m'intéresse le plus, et c'est d'ailleurs pour cela que j'ai la faculté de développer des personnages, c'est l'humain. J'aime évoquer toutes les facettes possibles et inimaginables de l'humain (le clown, l'excentrisme, le comique de situation, l'absurde) en jouant différents personnages. L'homme est multiple et complexe, et donc du coup j'ai l'impression que nous pouvons  créer sans fin. Mais tout m'intéresse. Dans le dernier spectacle, c'est une sorte de pot-pourri où on parle des femmes sous tous leurs travers, sous toutes leurs formes mais aussi de leur beauté. Car la femme est belle.

"On me pousse beaucoup à remonter sur scène mais il faudrait que je ralentisse sur le cinéma, ce que je suis en train de faire. Concilier les deux demande beaucoup de temps. Je l'ai fait, je sais ce que c'est, mais j'ai moins envie de travailler comme ça. Chaque chose en son temps. J'ai quand même 44 ans, 26 ans de métier, et je commence un peu à vouloir travailler différemment, prendre le temps de faire les choses".

 

Quels sont vos projets à plus long terme?

"En ce moment je travaille sur un spectacle musical top secret. On verra où ça nous mènera. La première aura lieu en avril. Ça demande beaucoup de travail chez soi, comme par exemple reprendre les instruments, la musique. Je suis déjà en répétition.

"J'ai l'idée d'un troisième spectacle. J'aimerais bien avoir une fenêtre d'ouverture créative dans un théâtre ou en partenariat avec un théâtre. J'aimerais aussi beaucoup continuer à travailler avec Nat Geo Wild. En parallèle, depuis quelques temps, j'ai développé beaucoup la voix off pour des documentaires, contes pour enfants, dessins animés. Ça me plaît bien. Concernant le cinéma, il y a plusieurs projets en cours qui sont en préparation pour le deuxième semestre de 2016. Il y a encore des envies, mais pour l'instant je suis plus sur un rythme de croisière qui n'est pas désagréable. C'est bien comme ça". 

 

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