Le Sénat valide l'interdiction de la publicité dans les programmes pour enfants
Le Parlement a adopté mercredi 7 un texte de loi visant à interdire les publicités dans les programmes pour enfants de moins de 12 ans, après un ultime vote du Sénat. Il s'agissait d'un vote en deuxième lecture, l'Assemblée nationale ayant renvoyé le projet de loi tel quel.
Cette interdiction, qui ne concerne que le service public, ne sera toutefois effective qu'à partir du 1er janvier 2018.
André Gattolin, sénateur EELV à l'origine de ce texte de loi, s'est réjoui de cette nouvelle mercredi en publiant une photo juste après que le résultat du vote soit tombé.
La #PPLPub définitivement adoptée ! #directsenat pic.twitter.com/hKoVrELigE
— André Gattolin (@AndreGattolin) 7 décembre 2016
En janvier 2018, les programmes pour enfants ne pourront plus être précédés ni suivis d'annonces commerciales suivant un lapse de temps de 15 minutes. Ils ne seront évidemment pas non plus entrecoupés de publicités. Ceci vaut aussi pour les sites Internet.
Pour André Gattolin, cette loi comporte un véritable enjeu de santé car la promotion d'aliments ou de boissons trop sucrés ont une influence sur les habitudes alimentaires des enfants. "Toutes les études montrent le lien entre publicité et obésité infantile" a-t-il notamment déclaré.
Mais cela concerne également les pubs pour les jeux et jouets, qui fidélisent les enfants à certaines marques et jouent sur leur crédulité pour faire du chiffre. Ce qui peut créer des tensions dans les familles. "Le marketing de la rareté crée un sentiment de tension dans la famille à l'approche de Noël" a expliqué André Gattolin.
Le coût de cette mesure a freiné les élus socialistes et communistes. Le ministère de la Culture évoquait une perte de 20 millions d'euros pour la télévision publique. C'est 13,5 millions selon André Gattolin. "Une bagatelle au regard des 2 milliards d'euros de recette publicitaire".
Au départ du projet, Fleur Pellerin alors ministre de la Culture, y était opposé. Mais l'arrivée de Audrey Azoulay a débloqué la situation.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.