Chanter au Bataclan pour panser les blessures un an après

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 06 novembre 2016 - 18:17
Mis à jour le 07 novembre 2016 - 14:37
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L'entrée du Bataclan le 27 octobre 2016.
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©Martin Bureau/AFP
Le Bataclan rouvrira ses portes le 12 novembre prochain.
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Sting, Yael Naim, Youssou Ndour, Tinariwen, Marianne Faithfull ou encore Jane Birkin… Pour résister, pour panser les blessures ou par amitié, ils vont revenir chanter au Bataclan, qui doit rouvrir ses portes quasiment un an après les attentats sanglants du 13 novembre.

Le Bataclan rouvrira ses portes le 12 novembre en accueillant Sting. Pour tous les artistes qui s'y produiront dans les semaines suivantes, ces concerts auront un sens particulier.

> Sting (concert de réouverture le 12 novembre):

"Jouer au Bataclan, c’est atteindre deux objectifs. D’abord se souvenir et honorer la mémoire de ceux qui ont laissé leur vie dans cet endroit il y a un an. Et ensuite célébrer la vie et la musique, tout ce que représente ce lieu historique". (dans un entretien aux quotidiens du groupe de presse Ebra).

> Youssou Ndour (en concert les 18 et 19 novembre):

"Le Bataclan c'est toute une histoire avec mon ami Jules Frutos (le co-gérant de la salle, NDLR). C'est lui qui m'a demandé de jouer. Je n'ai pas hésité et j'ai tout de suite dit oui. C'est une manière de l'encourager et aussi saluer la mémoire de ceux qui sont tombés au Bataclan, au Nigeria ou à Islamabad. Avec la musique, je vais pouvoir apporter cette vie dont a besoin le Bataclan. Participer à la réouverture est un geste spécial: la musique va pouvoir parler".

> Tinariwen (en concert le 21 novembre):

"Pour nous, il est important de perpétuer la diffusion de toutes les formes d'art et de résister à toute pression qui empêcherait les artistes de s'exprimer. Jouer au Bataclan est un symbole de résistance à toute forme de terrorisme. Chacun est libre mais pour nous, il est impensable de baisser les bras face à l’ennemi. Un de nos chanteurs, Abdallah, va interpréter une de ses chansons dont le texte est en relation directe avec les atrocités qui sont commises dans notre monde...".

> Marianne Faithfull (en concert le 25 novembre):

"Je ne pensais pas du tout à chanter au Bataclan. On me l'a demandé et j'ai été très contente. Je ne dirai rien à propos de cette nuit-là (mais) le fait que je fasse le concert et le fait que j'aie écrit la chanson +They Come at Night+ (+Ils viennent la nuit+) parlent d'eux-mêmes. C'est la seule chose que je pouvais faire. La musique peut panser les plaies, c'est pour cela que chanter au Bataclan est une bonne chose".

> Yael Naim et David Donatien (en concert le 29 novembre):

"Il est de notre responsabilité de continuer à vivre, de ne pas éteindre un à un ces lieux chargés d’histoire, de marcher dans les pas de tous ceux qui ont redonné vie aux rues et aux cafés touchés par la tragédie".

David: "En tant que musicien, ce que je retiens par-dessus tout, c'est le lieu de rendez-vous qu'a toujours été le Bataclan. On y passait sans vraiment savoir ce qui était programmé. C’est très rare ce genre de lieux, de nos jours".

Yael: "J’ai tout simplement fait mon premier concert en France au Bataclan, alors que je venais d’arriver à Paris".

> Jack des soirées gay "les Follivores", sur sa page Facebook (le 3 décembre):

"J'ai décidé de ne plus parler de cette tragédie, afin de pouvoir, non pas essayer d'oublier mais me tourner vers l'avenir. Je ne veux plus avoir peur de sortir, de m'amuser et surtout de travailler dans ce temple de la Musique et de la Fête, qu'est le Bataclan. (...) L'équipe entière a décidé sans réfléchir une seconde, de me suivre dans notre reprise au Bataclan le 3 décembre dès minuit. OUI, il est temps pour nous de reprendre là où nous nous sommes arrêtés, la vie doit reprendre son cours".

> Jane Birkin dans une interview au Parisien (pas de date de concert prévue):

Rechanter au Bataclan, "je l'espère, je le veux. (...) Le Bataclan, c'était ma première scène à Paris, un souvenir très gai. Serge (Gainsbourg, ndlr) était là avec son briquet, je voulais l'épater".

 

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