Fabien Galthié : sélectionneur providentiel ?

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France-Soir
Publié le 31 janvier 2020 - 10:14
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Sélectionneur équipe de France de rugby
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VALERY HACHE / AFP
Fabien Galthié veut des victoires, et vite
VALERY HACHE / AFP
Pour son baptême du feu en tant que sélectionneur du XV de France, Fabien Galthié, présenté comme l'homme providentiel, est verni:  il aura droit à un Crunch! Les Bleus reçoivent en effet l’Angleterre dimanche à 16h en ouverture du Tournoi des Six nations. L'équipe de France de rugby va-t- elle enfin nous offrir du beau jeu? 
 
C’est un défi aussi qui attend Fabien Galthié, puisque les Français n’ont pas vaincu le quinze de la rose depuis six ans et propose un jeu ennuyeux depuis plus longtemeps encore. Mais l’homme est loin d’être un bleu, même s’il lui a fallu patienter longtemps, très longtemps, une bonne décennie, pour être nommé sélectionneur national. Beaucoup moins pour afficher ses ambitions, refaire briller l’équipe de France sur la planète ovalie.
 
 
«Nous sommes déterminés à redevenir une nation majeure du rugby mondial, à gagner vite des matchs et des titres, pour remonter dans le top 3 mondial». L'annonce est belle, les amateurs de rugby aimeraient y croire.
 
Tombé dans la marmite rugby dès sa plus tendre enfance, Fabien Galthié a chaussé ses premiers crampons à l’AS Tournefeuille, club fondé par son père dans la banlieue de Toulouse. C’est sur la pelouse de l’US Colomiers qu’il se fait remarquer, recevant sa première cape en 1991, à l’âge de 22 ans. «Il avait une faculté innée à gérer les hommes sur le terrain», se souvient son ancien partenaire Patrick Tabacco sur France Info
 
64 sélections en équipe de France
 
«C’était le genre de demi de mêlée qui donne envie à ses avants de tout donner», renchérit Benoît Auguste, son coéquipier au Stade Français. Fabien Galthié, c’est en effet deux clubs en tant que joueur, l’US Colomiers et le Stade Français, et une carrière internationale de quinze années sous le maillot des Bleus. 
 
Trois Grand chelem dans le Tournoi des Six nations, en 1997, 1998 et 2002, quatre coupes du monde dont la finale de 1999 face à l’Australie, Fabien Galthié a disputé 64 matchs avec l’équipe de France, et 25 avec le capitanat. 
 
A la fin de sa carrière de joueur, l’Occitan choisit de rester fidèle au club parisien et devient entraîneur du Stade Français, inscrivant au palmarès un titre de champion de France en 2007 et une finale de la Coupe d’Europe en 2005. Fabien Galthié fait ses preuves, emmenant systématiquement l’équipe du Stade Français, puis celle de Montpellier à partir de 2009, au niveau européen. 
 
Une ambition claire
 
 il laisse l’image d’un coach sans concession, dur, peut-être trop dur pour certains : «Il tirait le meilleur de nous, sous pression, mais à la longue ça nous essorait», témoigne l’ancien pilier montpelliérain Fabien Rofes.
 
Fabien Galtié sait aussi afficher ses ambitions et se voit sélectionneur de l’équipe de France. Jugé cassant avec les joueurs et de trop intellectualiser le rugby et ses tactiques, il est recalé à deux reprises, la Fédération lui préférant Philippe Saint-André en 2011, puis Guy Novès en 2015. Adjoint de Jacques Brunel lors de la Coupe du monde au Japon cet automne, Fabien Galthié, nommé sélectionneur au printemps, prend donc enfin les rênes de l’équipe de France en cette année 2020.
 
Le jeu à la Galthié?
 
Son ambition, endiguer la spirale de défaites et surtout mener l’équipe tricolore sur le toit du monde dès 2023, année qui marquera le terme de ce mandat. Et Fabien Galthié annonce la couleur dès ce premier match : «Attendez-vous à une présence et à un engagement optimal. Des joueurs qui vont jouer avec passion et repousser leurs limites le plus loin possible. (…) Attendez-vous à des phases de combats féroces (…), à une équipe qui ne lâche rien». 
 
Une nouvelle équipe de France?
 
Côté tactique, il annonce la couleur dans les colonnes du journal L'Equipe: "On ne veut pas copier". Comprendre: je mets en place mes idées sur le jeu, l'entraînement. En espérant ques les internationaux qui n'ont que quelques semaines par an pour s'entraîner ensemble comprendront ses consignes ce qui n'est pas la chose la plus certaine du monde. S'il réussit, ce sera l'homme qui aura sortit l'équipe de France d'une décennie ennuyeuse, tombée parmi les équipes mondiales de "deuxième division". Ce qui n'est pas un mince challenge.
 

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