"Gilets jaunes" : 47 personnes déférées, 20 comparutions immédiates lundi

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Par AFP - Paris
Publié le 26 novembre 2018 - 10:32
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Vingt-huit gardes à vue ont été prolongées et 47 personnes déjà présentées à la justice sur les 103 personnes interpellées après les violences survenues samedi lors du rassemblement parisien des "gilets jaunes", a indiqué lundi le parquet de Paris.

Vingt personnes doivent passer ce lundi en comparution immédiate, selon cette source.

Elles sont toutes renvoyées devant le tribunal pour "participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations", a précisé une source judiciaire. Certaines le sont aussi pour "violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique", "dégradations", "outrage, rébellion, menace de mort" ou encore "recel de vol".

Par ailleurs, 25 interpellés ont été remis en liberté et quatre ont reçu une convocation devant le tribunal correctionnel, selon le parquet de Paris. Une personne fait l'objet d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité et 25 autres doivent être présentées à un délégué du procureur pour un rappel à la loi, mesure alternative aux poursuites pénales devant un tribunal.

Samedi, un rassemblement de "gilets jaunes" sur les Champs-Élysées a donné lieu à une journée de violences et de dégradations.

"Cette configuration est absolument sans précédent, d'une part par le caractère totalement improvisé - pas d'organisateur, pas d'interlocuteur - elle est sans précédent aussi par la durée de l'événement", a déclaré le préfet de police de Paris Michel Delpuech lors d'une interview sur CNews.

"Les commandos étaient largement infiltrés, inspirés, manipulés par des membres de l'ultradroite qu'on a vus à l'œuvre", a-t-il insisté, sans donner plus de précisions.

"Ces groupes ultradroite font l'objet de toute l'attention des services centraux et il n'est pas exclu qu'interviennent des décisions de dissolution de tel ou tel groupe", a-t-il ajouté.

Un total de 103 personnes, dont cinq mineures, ont été interpellées, et 101 ont été placées en garde à vue.

"Plus des trois quart" des 103 personnes interpellées, "sont des personnes qui viennent de différentes villes de province de manière un peu isolée, ce ne sont pas des habitués du territoire parisien", selon M. Delpuech.

Les forces de l'ordre ont utilisé samedi 5.000 grenades lacrymogènes, "plus de un(e) par minute, c'est du jamais vu", selon le préfet. Les sapeurs-pompiers ont éteint "plus d'une centaine de feux".

"Le bilan humain c'est 31 personnes blessées, 24 parmi les manifestants dont une plus sérieusement à la main - sans doute en voulant ramasser une grenade - et sept parmi les forces de l'ordre dont une personne assez sérieusement blessée", a-t-il souligné.

L'homme soupçonné d'avoir "gravement blessé à l'œil" ce policier "par un jet d'écrous" samedi soir était toujours en garde à vue lundi matin, selon le parquet de Paris.

"On est dans un temps où les violences se multiplient à toutes occasions et cette montée de violence dans des sociétés comme la nôtre, c'est une menace au vivre ensemble qui doit nous unir", a estimé M. Delpuech.

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