Canicule et travail : peut-on refuser de travailler s'il fait trop chaud ?

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La rédaction de France-Soir
Publié le 25 juin 2019 - 19:16
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Les journées à rallonge des employés du bouillonnant secteur de la tech chinoise suscitent dans le pays un vif débat sur l'équilibre travail-vie personnelle
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© HECTOR RETAMAL / AFP/Archives
Il est recommandé une température intérieure de 33 degrés maximum au travail, sans quoi le salarié peut exercer son droit de retrait.
© HECTOR RETAMAL / AFP/Archives

Une majeure partie de la France traverse actuellement une phase intense de canicule. Jeudi et vendredi, des températures moyennes dépassant les 40 degrés sont attendues. Des écoles seront fermées. Le brevet des collèges a été reporté. Les entreprises du bâtiment vont adapter leurs horaires. Et les employés de bureau, peuvent-il refuser de travailler s'il fait trop chaud?

En période de canicule, en France, les entreprises ayant des ouvriers à l'extérieur (dans le bâtiment ou l'entretien des espaces publics par exemple) adaptent leurs horaires.

Chaque société prend aussi des mesures particulières pour s'assurer de la bonne santé de tous (ventilateurs et climatisations en état de marche, pauses fréquentes pour boire de l'eau…). Concernant le travail dans les bureaux, il y a aussi une réglementation à respecter quand il fait trop chaud.

Un salarié peut exercer son droit de retrait s'il constate un danger, comme le stipule le code du Travail. Le danger peut concerner la santé si le salarié constate que tous les facteurs ne sont pas réunis pour qu'il puisse travailler dans de bonnes conditions.

Le droit de retrait peut notamment s'exercer s'il faut trop froid ou trop chaud à l'intérieur des locaux de travail.

Lire aussi: le mercure continue de grimper en France, la canicule s'installe

A noter que le code du Travail ne précise ni température minimale ni maximale. Mais selon Eric Rocheblave, avocat spécialiste dans le droit du travail, "la Caisse nationale d'assurance maladie préconise une température au travail comprise entre 14 et 33 degrés", a-t-il expliqué sur France Inter.

Autre élément: en cas de canicule, l'employeur est contraint d'assurer un certain confort thermique à ses salariés, en ajoutant des ventilateurs si cela est nécessaire.

S'il ne se plie pas à ces obligations légales, et qu'un salarié fait un malaise à cause de la chaleur, sa responsabilité peut être engagée.

"Aucune sanction, ni aucune retenue de salaire ne peut être prise par l'employeur à l'encontre du travailleur ou du groupe de travailleurs qui a exercé son droit de retrait de manière légitime", précisent les textes.

Mais attention, le salarié qui exerce son droit de retrait doit prouver qu'il l'a fait de manière légitime, sans quoi son départ précipité pourrait être considéré comme un abandon de poste.

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