Les salles de sport musclent leur jeu

Auteur(s)
VL
Publié le 24 février 2015 - 15:39
Mis à jour le 07 mars 2015 - 11:53
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Une salles de sport.
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©Flickr Creative Commons
Les salles de sport s'adaptent aujourd'hui aux envies et au budget de chacun.
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Avec des consommateurs qui consacrent de plus en plus de temps et d'argent au sport, les salles de fitness cherchent à s'adapter à cette nouvelle clientèle et à dépoussiérer leur image.

Longtemps victimes de l’image du culturiste qui soulève de la fonte à la chaîne ou de celle un peu vieillotte des cours d’aérobic de Véronique et Davina, les salles de sport misent aujourd’hui sur une offre plus personnalisée. Le but: attirer aussi bien les accrocs du body-building que ceux qui cherchent simplement à rentrer à nouveau dans leurs jeans ou à surveiller leur santé.

Premier angle d’attaque, proposer de nouvelles activités. Les professionnels essaient de s’affranchir de l’image du sport assimilé à une contrainte ou une douleur. La convivialité, la santé et le bien-être sont leurs nouveaux atouts. 

Depuis déjà deux ans, la zumba –ce programme d’entraînement intensif inspiré de danses latines– fait de nombreux émules et des petits. Gym suédoise, "K dance", bowka… tous les styles d’aérobics possibles, venus de tous les pays imaginables, se développent. 

Même le twerk, cette danse ultra-suggestive popularisée par la non moins provocante Miley Cirus, s’invite maintenant dans les cours de fitness. Tout ce qui peut rendre la gym un peu plus fun.

Attention, ces "danses" restent néanmoins très physiques. Et pour les plus motivés, il existe maintenant le "CrossFit", une discipline pratiquée en groupe consistant à enchaîner des exercices très intenses (haltères, sprints, pompes…) avec un faible temps de récupération. Encore peu développée en France, cette activité se popularise via les centres Rebook CrossFit.

Ces nouvelles pratiques jouent aussi sur l’aspect convivial de cours auxquels on peut se rendre entre ami(e)s. De plus, ces disciplines permettent aux pratiquants de bénéficier des conseils d’un professeur de fitness.

Le coaching est d’ailleurs une des autres tendances du moment. Pour optimiser son temps, bénéficier des conseils d’un professionnel ou simplement pour se motiver, les sportifs ont de plus en plus recours à leurs services, facturés plusieurs dizaines d’euros de l’heure. La personnalisation du fitness a même entraîné la création de salles uniquement réservées aux femmes.

Le prix des inscriptions, qui peut vite dépasser les 1.000 euros par an, est un élément que les marques de fitness ont également dû prendre en compte dans leur mutation.

Les salles low-cost, indépendante (Neoness) ou filiales de grands groupes (Fitness Park pour le leader français Moving), se sont donc développées. Elles offrent des abonnements mensuels autour de 300 euros par an.

Les formules sont très variables. Neoness propose par exemple des forfaits à 10 euros par mois (15 euros à Paris) avec un accès limité aux heures creuses (de bureau) et hors week-end. Pour un accès total, le tarif monte à 20 euros par mois (25 euros à Paris). 

Alors, comment ces entreprises s’y retrouvent-elles? En réduisant ou en faisant payer les services accessoires. Pas de spa ni de serviettes, des douches privées payantes… a priori rien de bien essentiel pour les sportifs du dimanche.

Le vrai danger –qui n’est pas valable que pour les enseignes low cost– est de trouver toutes les machines occupées à son arrivée. Il vaut donc mieux privilégier les clubs qui proposent une formule d’essai afin de tester la fréquentation durant ses horaires favoris. 

L’arrivée d’acteurs moins chers n’empêche pas des clubs haut de gamme de bien s’en sortir. Avec des armées de coachs, piscines, "bulles de relaxation" avec sièges ergonomiques, services de pressing, bars, restaurants, etc., ces établissements –essentiellement parisiens– ont de quoi justifier leurs tarifs annuels de plusieurs milliers d’euros. 

 

 

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