Paris : imprimer son livre en quelques minutes, c'est désormais possible (VIDEO)

Après avoir fermé leurs portes pendant 17 ans, Les presses universitaires (PUF) sont de retour à Paris avec un nouveau concept: la librairie sans stock. Inaugurée ce jeudi par la Mairie de Paris, cette librairie d'un nouveau genre ouvrira au public le 12 mars.

Après les vidéos, place désormais aux livres à la demande. La librairie sans stock, dont le concept existe déjà aux Etats-Unis, va faire son apparition à partir de samedi 12 à Paris à l'initiative des Presses universitaires de France (PUF), la maison d'édition responsable de la célèbre collection "Que sais-je". Absent de la capitale pendant 17 ans, l'éditeur universitaire ouvre ainsi une nouvelle enseigne, située au 60, rue Monsieur-le-Prince dans le VIe arrondissement, qui permet "de choisir, de fabriquer instantanément et d'emporter son livre" grâce à une imprimante nouvelle génération capable d'imprimer un livre en quelques minutes seulement. Baptisé "Espresso Book Machine", ce robot imprime 110 pages à la minute.

Sur place, des tablettes numériques seront à la disposition du client qui pourra consulter le catalogue des livres et passer commande dans la foulée. Dans cette bibliothèque numérique, les PUF proposent les 5.000 titres qu'elle édite ainsi que les ouvrages numérisés par Google et les livres libres de droit, soit un total de 3 millions. Ils seront vendus au même prix que dans une librairie classique et ne devront pas excéder 850 pages, une limite imposée par la machine. Les ouvrages seront en noir et blanc (seule la couverture pourra être en couleur) tandis que la couverture de l'ouvrage sera vernie et non pelliculée comme à son habitude.

"C'est le livre à la demande: un nouveau procédé moderne, innovant et écologique", s'est félicité Bruno Julliard, premier adjoint à la maire de Paris, en charge de la culture avant d'ajouter: "cela permet en plus de préserver les fonds. Les petits titres dont on ne vendait que 10 ou 20 exemplaires par an, continueront de vivre avec ce mode de production". Selon ses promoteurs, ce procédé permettrait également de réduire les coûts liés au transport et au stockage des ouvrages.

Pour Frédéric Mériot, directeur général des PUF, cette invention est une petite révolution. "Nous pensions que le numérique tuerait le livre imprimé mais cela n'a pas été le cas. Il se peut même que le livre traditionnel ait maintenant une seconde vie", avait-il déclaré au dernier Salon du Livre de Paris.

(Voir ci-dessous la vidéo de présentation de la "Espresso Book Machine"):