Angelot, un cocktail pour éviter les violences sexuelles en boîte

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La rédaction de France-Soir
Publié le 10 octobre 2018 - 17:13
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L'alcoolisme des femmes peut longtemps passer inaperçu : c'est ce que montre un jeu vidéo où il s'agit de fouiller un appartement à la recherche d'indices de la maladie.
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© KENZO TRIBOUILLARD / AFP/Archives
L'Angelot est au Québec un signal pour demander de l'aide face à un risque d'agression.
© KENZO TRIBOUILLARD / AFP/Archives
Dans plusieurs pays, commander un Angelot ou des cocktails au nom proche est devenu un moyen de lutter contre les violences sexuelles. Il s'agit d'un signal pour alerter la direction d'un bar et qui pourrait arriver en France.

C'est un cocktail dont l'objectif est de sauver des vies. Au Québec, il s'appelle l'Angelot, au Royaume-Uni c'est Angela, aux Etats-Unis on parle d'Angel shots. Sa recette est simple puisque c'est une fausse boisson qui doit permettre aux personnes craignant pour leur sécurité dans les bars ou les boîtes de nuit d'alerter discrètement le personnel.

Le principe est le suivant: les établissements affichent leur participation à l'opération sur leurs portes et dans les toilettes. Si une femme craint pour sa sécurité, elle peut se rendre au bar et commander un Angelot afin de demander de l'aide sans se faire remarquer par son harceleur. Les bars qui participent à l'opération s'engagent à "venir en aide du mieux qu’ils le peuvent en suivant la formation développée par les partenaires", explique le site dédié à la version québécoise de l'opération.

Voir: Adoption par le Parlement du projet de loi contre les violences sexuelles et sexistes

Il est également possible de décliner le signal selon la gravité de la situation. Ainsi, commander un Angelot "sans glace" permet d'être accompagnée en lieu sûr. "Avec glace" signifie que l'on souhaite également que le personnel appelle un taxi, et enfin "avec de la lime" qu'il faut appeler la police ou que la victime pense avoir été droguée.

En France, il n'existe pour l'instant pas d'initiative du même ordre. Mais l'idée pourrait faire son chemin avec l'importance croissante prise par la question du harcèlement et des violences faites aux femmes. Selon un sondage datant de février dernier, plus d'une femme sur dix (soit 12%) déclare avoir déjà été victime d'un ou plusieurs viols. Et 43% des femmes interrogées assurent aussi avoir déjà subi une caresse ou autre attouchement sexuel non désiré.

Lire aussi:

En dix ans, chute spectaculaire de 40% du nombre de condamnations pour viol

12% des femmes ont déjà été victimes d'un viol (sondage)

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