Après les attentats, forte hausse des inscriptions aux formations de secourisme

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 24 novembre 2015 - 10:29
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Des salariés de la Croix-Rouge.
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©Gile Michel/Sipa
La Croix-Rouge a enregistré une hausse des demandes de formation de 50%.
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Des milliers de Français cherchent à se former aux premiers secours suite aux attentats de Paris et Saint-Denis et se tournent vers les associations spécialisées. Un bon réflexe, disent en substance ces dernières car une population formée peut aider à sauver des vies en cas de crise, mais pas seulement.

Tous veulent être prêts. Un peu plus de dix jours après les attentats sanglants du 13 novembre, de nombreux Français cherchent à se former au premiers secours. Certaines associations parlent même d'une hausse des demandes de près de 50%.

La Croix-Rouge est notamment très sollicitée. "Il y a bien une nette augmentation du nombre d’appels de personnes désireuses de s’inscrire dans une formation. La semaine dernière, elles étaient 15.000 à nous avoir contactés au lieu de 10.000 habituellement, soit une hausse de près de 50%", explique ainsi le directeur de l’urgence et du secourisme à La Croix-Rouge française Patrick Dallem, cité par La Croix.

"On a une recrudescence des demandes, de l'ordre de 20 à 30%. Ce sont des gens qui souhaitent tout simplement se former à titre personnel pour être en capacité de réagir en cas d'accident, et notamment sur les hémorragies puisque c'est l'une des principales causes de décès", abonde également le président des secouristes français de la Croix-Blanche Walter Henry sur France Info.

Ces formations, même les plus basiques, peuvent ainsi aider à sauver des vies dans les situations d'urgence. Les sept heures d'initiation sont ainsi "suffisantes pour bien réagir en qualité de premier témoin, en attendant que les secours arrivent. On y apprend par exemple à stopper l’hémorragie par compression de la plaie, ce qui était le grand réflexe à avoir vendredi 13 novembre, alors que les victimes étaient touchées par balle. Comme on l’a vu sur de nombreux blessés, un garrot peut également être posé", détaille Patrick Dallem. "Mais ce n’est pas tout. Au cours de cette courte formation, l’appel des secours est abordé, sans oublier les cas d’étouffement, d’évanouissement ou même de malaise cardiaque".

Des bases indispensables pour pouvoir intervenir dans la vie quotidienne mais aussi dans des cas plus graves. "La difficulté, dans le cadre des tueries de Paris, était l’impossibilité d’intervenir alors que les secouristes étaient encore sous le feu des terroristes. Il a fallu attendre, alors que chaque minute compte. Par ailleurs, nos bénévoles sont ordinairement envoyés auprès d’une seule personne, après un malaise ou un accident. Le soir de l’attentat, ils ont dû intervenir parfois sur dix blessés en même temps. D’où l’intérêt d’avoir un maximum de personnes formées au sein de la société civile", souligne Patrick Dallem.

 

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