Le monde inquiet des risques liés à l'alimentation (DOCUMENT)
La peur s'invite dans les assiettes. Selon un sondage réalisé dans plusieurs pays par TNS Sofres, de nombreux consommateurs sont inquiets quant à la qualité et même à la dangerosité des produits qu'ils mangent.
L'étude a été réalisée en prévision du SIAL, le Salon international de l'alimentation, qui aura lieu à Villepinte (Seine-Saint-Denis) du 16 au 20 octobre prochain. Elle montre que les inquiétudes sur le sujet sont d'ampleurs très différentes selon les pays. Mais les habitants des 14 pays où a été mené le sondage jugent à 50% ou plus "probable le risque que les aliments nuisent à leur santé".
La Chine arrive en tête avec 93% des sondés (500 dans plusieurs grandes villes de chaque pays) qui se disent inquiets. Viennent ensuite deux pays d'Asie du Sud-est (Malaisie et Indonésie) avec 85% de sondés inquiets. La France arrive en troisième position avec 79%, devançant ainsi le Moyen-Orient (Oman, Qatar, Bahreïn, Emirats arabes unis et Arabie saoudite) avec 76%, la Russie (62%) l'Allemagne (56%), les Etats-Unis (55%) et le Royaume-Uni (50%).
La France dépasse donc allègrement la moyenne mondiale de 66%. TNS Sofres note par ailleurs une très nette hausse de ces inquiétudes avec 13 points de plus en quatre ans. Cette idée selon laquelle les aliments sont "probablement" mauvais pour la santé augmente dans tous les pays. De plus, un consommateur sur cinq se dit "convaincu" de la réalité du danger.
A cet défiance correspond un intérêt grandissant pour les produits bios, locaux et les circuits courts auquel la France n'échappe pas. Ainsi, 83% des sondés français considèrent importante la "naturalité" des produits qu'ils achètent. Un chiffre qui ne les place cependant qu'en milieu de tableau par rapport aux autres régions du globe interrogées. Les Français sont en revanche avec les Russes ceux qui accordent le plus d'importance à ce que les produits achetés soient locaux ou régionaux.
Ils disent par ailleurs avoir un net intérêt pour la lutte contre le gaspillage alimentaire, le bien-être animal ou l'achat de produits respectueux de l'environnement. Ce dernier critère n'est cependant que le 13e sur les 15 à intervenir dans leur décision d'acheter un produit plutôt qu'un autre.
(Voir ci-dessous les résultats du sondage TNS Sofres):
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