Les femmes victimes de violences par des hommes peu diplômés et plus âgés
Les femmes diplômées sont victimes de conjoints qui le sont peu et le plus souvent plus âgés qu'elles: une étude inédite dévoile les profils des auteurs de violences au sein du couple.
L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) propose une analyse des "profils des personnes de 18 à 75 ans" se déclarant victimes de violences physiques ou sexuelles et dont l’auteur (e) est le conjoint.
Ces informations ont été obtenues à partir des résultats des enquêtes dites de victimation conduites entre 2008 et 2014 avec l’Insee. Chaque année, quelque 17.000 ménages représentatifs sont ainsi interrogés sur des faits de délinquance qu'ils déclarent avoir subis et pour lesquels ils ne portent pas systématiquement plainte.
L'étude porte sur les hommes ou femmes se déclarant victimes de violences dans le couple sur deux ans: 8,2 ‰ des personnes interrogées pour les hommes, 18,7 ‰ pour les femmes. Pour l'ONDRP, une minorité des faits déclarés sont des cas de violences sexuelles.
L'étude note que les femmes victimes de violences le sont le plus souvent de la part d'hommes plus âgés qu'elles, alors que c'est l'inverse chez les hommes. Elle s'intéresse aussi aux diplômes des auteurs. Les "cas de figure" se révèlent, ici, "nombreux et variés", selon l'ONDRP. Globalement, les taux les plus élevés de violences visent des femmes diplômées dont le conjoint l'est peu. C'est l'inverse pour les hommes.
Elle pointe également la répétition, ou non, de ces actes de violences sur deux ans: plus de la moitié des hommes répondent par l'affirmative, près de 3/4 des femmes. Et celles-ci ajoutent, pour près de la moitié d'entre elles, que les violences avaient commencé bien avant les deux années retenues.
Les résultats de ces enquêtes de victimation tranchent sur les chiffres officiels de la délinquance, basés notamment sur les plaintes effectives des Français. En matière de violences conjugales ou intra-familiales, les taux de plaintes sont souvent très bas en France, selon l'ONDRP.
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