Sciences Po lance des "écoles d'été" pour attirer les élèves défavorisés
Sciences Po Paris a annoncé mardi 13 le lancement d'"écoles d'été", dès 2017, un nouveau programme destiné à attirer un plus large public de lycéens défavorisés et ainsi poursuivre la politique d'égalité des chances lancée il y a quinze ans. "Nous souhaitons aujourd'hui poursuivre notre engagement auprès des lycéens les moins favorisés et élargir le champ de notre action: toucher des zones géographiques et des populations nouvelles", a déclaré le directeur de Sciences Po, Frédéric Mion, au cours d'une cérémonie pour célébrer les 15 ans des CEP (Conventions éducation prioritaire).
Ce nouveau programme, intitulé "Premiers campus" et gratuit, sera lancé à l'été prochain. Il est "destiné aux lycéens boursiers de l'enseignement secondaire", pour accompagner aussi bien des "lycéens issus de ZEP" (zones d'éducation prioritaire), que des "élèves défavorisés vivant dans les zones périphériques que sont les territoires ruraux et périurbains à faible densité", a déclaré le directeur de la prestigieuse école Frédéric Mion au cours d'une cérémonie.
Dès l'été, 60 élèves franciliens de seconde seront accueillis sur le campus de Reims, suivis progressivement par des élèves de première et de terminale de toute la France qui suivront ce programme sept jours durant l'été, une semaine à la Toussaint, dans les campus de région, a-t-il détaillé. Pour son directeur, l'objectif de Sciences Po est de poursuivre son engagement et de donner le "goût des études supérieures" et la "confiance nécessaire à la réussite" au plus grand nombre.
Ce programme est la continuité des partenariats lancés en 2001 par l'emblématique directeur de l'école de l'époque, Richard Descoings (décédé en 2012), qui ont permis à des lycéens de zones d'éducation prioritaire (ZEP) d'intégrer l'Institut d'études politiques (IEP). En quinze ans, l'établissement a accueilli 1.611 étudiants sur les près de 11.000 qui s'y sont présentés dans le cadre de ces conventions.
Invitée à la cérémonie, la ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem a salué la réussite des CEP, et jugé qu'"il était urgent de ne plus considérer les inégalités comme une fatalité". "Il y a urgence à amplifier nos actions, démultiplier nos actions" pour "redonner à l'ascenseur social un nouvel élan", a-t-elle ajouté.
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