Un téléphone d'urgence mis à disposition des femmes battues
Un "téléphone grave danger" complète désormais le dispositif de lutte contre les violences faites au femmes de la loi du 4 août 2014. Mis a disposition par la justice aux victimes de violences "en très grand danger", ce téléphone est doté d'une touche de contact d'urgence servant à établir le contact avec Mondial assistance 24h/24 et sept jours sur sept.
Expérimenté en Seine-Saint-Denis, dans le Bas-Rhin, le Val d'Oise et à Paris entre 2009 et 2010, ce nouveau dispositif est aujourd'hui généralisé. Selon Ouest France, cinq devraient être attribués au tribunal de grande instance de Nantes et deux à celui de Saint-Nazaire. "En près de quinze ans, de nombreuses lois sont venues renforcer les droits des femmes face à ces violences", a indiqué Brigitte Lamy, procureure du tribunal de Nantes. "Il y a eu, ainsi, un protocole sur le traitement des mains courantes. Et, depuis 2013, un dispositif pour éloigner l'auteur des violences du cadre familial".
Selon cette dernière, l'appareil est directement relié à "la salle de commandement de la police et de la gendarmerie" pour permettre le déploiement d'une patrouille dans la foulée.
Ces téléphones sont attribués pour des durées de six mois renouvelables par les procureurs. Seules les femmes ne vivant plus avec le conjoint violent, mais se trouvant toujours dans une situation à hauts risques, sont concernées. Elles doivent par ailleurs avoir obtenu de la justice, qu'elle interdise les conjoints violents d'entrer en contact avec elles.
Destinée à réduire les risques de récidive, cette convention prévoit également des stages organisés avec la gendarmerie et plusieurs associations, pour que le conjoint violent prenne conscience des raisons qui le poussent à l'être. Selon Henri-Michel Comet, le préfet de Loire-Atlantique, "plus de 217.000 femmes ont été victimes de violences" en 2014 et 118 en sont décédées.
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