Le billet « JYC » mais pas CHIC du mercredi …

Auteur(s)
Jean-Yves Capo pour FranceSoir
Publié le 08 octobre 2020 - 17:01
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Le billet « JYC » mais pas CHIC du mercredi …
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Tribune : Cette semaine vient de commencer par :

- Une « prise de becs » entre le professeur Jean-François TOUSSAINT et le médecin épidémiologiste Martin BLACHIER, qui rejoint un mal plus profond : la tendance médicale (dans tous les sens du terme) à l’invective entre médecins

- La réouverture sous de nouvelles conditions de restaurants dans les zones écarlates

- Le comportement du Ministre de la Santé

 

On en arrive à un point d’interrogation : Bernard-Henri Levy a-t’ il raison en écrivant que « ce virus rend fou » ?

 

Sur le premier sujet, Martin BLACHIER – médecin épidémiologiste -  annonçait régulièrement 85 000 morts s’il y avait le double geste barrière masque et gel hydro-alcoolique.

Pourtant il semble l’avoir oublié …

 

 

Son état d’agacement, d’énervement, pour partie réel, pour partie feint- je le pense vraiment car l’examen PNL (programmation neuro linguistique) de son visage montre ostensiblement qu’il voulait « se payer » le professeur Toussaint -  n’avait pas lieu d’être compte tenu de son statut.

 

Par son comportement plus proche d’un gamin capricieux que d’un médecin responsable et maître de ses nerfs, il nous a une nouvelle fois confirmé que de trop nombreux médecins souffrent de ce trouble comportemental … inquiétant pour leurs patients et d’autant plus inquiétant qu’ils sont légions à avoir ce syndrome.

Imaginez qu’un chirurgien ait ce genre de crise de nerfs durant une opération, car au lieu d’un scalpel de taille 4mm on lui en aurait passé un de 8mm pendant que le patient est anesthésié et a le ventre ouvert … et qu’il s’en aille pour cela plutôt que de faire rectifier posément la transmission du scalpel.

 

Au-delà de cet incident qui aura fait le buzz sur les réseaux sociaux avec un professeur Jean-François TOUSSAINT  l’ayant remporté par K.O. technique, nous en aurons vu d’autres ces dernières semaines.

 

A Grenoble, œuvre également le professeur Jean-Paul STAHL, infectiologue spécialisée en maladies infectieuses et tropicales, dont l’attitude injurieuse envers son confrère marseillais montre bien si ce n’est de la jalousie maladive, tout au moins une attitude sur laquelle la médecine psychiatrique devrait vraiment se pencher.

 

Etre médecin ou professeur n’empêche nullement de connaître les affres de certaines pathologies.

Son manque total d’écoute perceptible dans chacune de ses interventions télévisées, ses propos désobligeants en disent long sur le sujet.

 

 

Le 20 août « Il ment le professeur RAOULT » ou encore « Ses chiffres sont faux ».

Mais que diantre n’a-t’ il pas porté plainte pour faux et usage de faux s’il en est convaincu ?

Mais non ! Ce professeur salit son confrère sans apporter le moindre début de preuve en utilisant un argument d’autorité … reproché à son confrère marseillais par ses collègues de la SPLIF (Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française) !

 

On peut avoir une appréciation différente et c’est heureux : c’est un signe de liberté de pensée et d’appréciation.

Maintenant, cela suppose d’avoir une éducation correcte dont on ne saurait s’exempter afin de continuer à  pouvoir et savoir vivre ensemble.

Cela impose en externe le respect d’autrui, même si en interne on « bouillonne », on fulmine.

 

Dans le milieu de l’infectiologie cette règle semble avoir été oubliée depuis longtemps quand on voit également de quelle façon certains membres du SPILF traitent leur confrère marseillais.

Il est à noter d’ailleurs que ce cher professeur grenoblois cité plus haut en fait partie … comme le récent diplômé en médecine présenté comme un infectiologue par TF1 M. Nathan PEIFFER-SMADJA que le respect de ses ainés bien plus expérimentés n’étouffe jamais.

 

Info ou Infox de Samira El Gadir en plein 20h sur TF1 ? 

et

 

Sur le second sujet, la réouverture ou la non fermeture des restaurants … avec la fermeture des bars même ceux disposant de places assises identiques à des restaurants, j’ai beaucoup apprécié la réaction d’humeur sincère de Pascal PRAUD dans son émission « L’heure des pros ».
Je le cite « Ils sont devenus mabouls » ou encore « Ils sont incompétents ».

 

Cette décision plus politique que sanitaire a été prise sur la base d’une étude américaine et d’une autre chinoise, truffée de biais (= d’insuffisances analytiques pour les profanes).

Dans l’étude américaine il est annoncé un risque 2,4 fois supérieur dans les restaurants et de 3,9 fois plus dans les bars.

Sauf qu’il est passé sous silence que non seulement cette étude conclut au conditionnel, faute de certitude, ce qui est la moindre des choses.

D’une part, les « Analystes » constatent en effet que les réponses obtenues aux questions posées ne reposent que sur du déclaratif, donc sans avoir pu vérifier leur véracité.

D’autre part, les restaurants fréquentés ne respectaient aucune règle, telle que celles appliquées en France.
Le journal Le Monde, avec ses  « vérificateurs » d’informations parfois critiquables, a dans le cas présent fait son travail correctement : la synthèse qu’il a rédigée est parfaite pour éclairer qui le voudra. Et trop peu le veulent dès qu’ils sont pro gouvernementaux.

 

Sur ce sujet, quelles connaissances ont nos « gouvernants » sur les restaurants ou les bars ?

Savent-ils que leur résultat d’exploitation avant dotations aux amortissements et loyers (= EBITDA = Earnings Before Interest, Taxes, Depreciation, and Amortization … et Loyers  = Ce qui reste en trésorerie avant charge de remboursement des crédits et loyers pour faire simple et impôt société quand il y en a …) oscille entre 10 et 21% selon les types de restauration pratiquée, avec des loyers généralement entre  3,5% et 10% de leur chiffre d’affaires ?

 

S’ils le savaient, ils sauraient qu’en réduisant leur capacité d’accueil au mieux à 50% ils les tuent à court ou à moyen terme. Une baisse de CA de 50% fera en effet fondre entre 75 à 100% l’EBITDA dégagé compte tenu de charges fixes incompressibles. Or, avec un EBITDA nul ou négatif, payer les loyers devient impossible.

Et trop de bailleurs non institutionnels refusent de surseoir au paiement des loyers durant la période de cessation ou de réduction d’activité imposée …

 

Les aides maintes fois évoquées ne sont pas des aides : je passerais sur les 1500E de Fonds de Solidarité – une aimable plaisanterie, une aumône, quand on perd des centaines de milliers d’euros – mais les PGE (que tous n’ont pas obtenus !) sont des crédits supplémentaires, uniquement pour boucher des pertes lourdes et faire tenir un peu plus longtemps les exploitations. Il faudra les rembourser … sans création de valeur en face en contrepartie et là réside le problème.

 

Il eut été plus intelligent pour l’Etat de faire en direct les crédits PGE en utilisant BPIFRANCE pour assurer les décaissements pour compte de tiers (celui de l’Etat) plutôt que de refiler la savonnette, la patate chaude … aux banques. Même garanties à 90% elles n’ont nulle envie de perdre les 10% restants et de gérer des centaines, des milliers de dépôts de bilan futurs et malheureusement certains.

J’ai même entendu dans le cadre de mes activités un responsable bancaire d’une banque aux affaires spéciales mettre en doute l’indemnisation de l’Etat à 90%.

 

C’est dire le climat de confiance … qui existe envers l’Etat.
A force de trop mentir depuis des mois, il ne suscite plus aucune confiance dans le milieu économique, malgré les propos publics de bon aloi des responsables syndicaux patronaux.

 

Cela nous amène au troisième sujet : le Ministre de la Solidarité et de la Santé.

Ce qui précède n’aura pas empêché le Ministre de la Solidarité et de la Santé M. Olivier VERAN de prendre les mesures liberticides au motif de la sécurité sanitaire, sur la base d’études « foireuses » et de connaissances économiques entrepreneuriales insuffisantes pour ne pas dire … nulles.

 

Son expérience personnelle ne se sera visiblement pas enrichie de sa décision excessivement rapide à la suite de l’étude publiée dans The Lancet sur l’hydroxychloroquine …

Là, c’est bis repetitae … et de la récidive dans l’erreur.

 

ENSTEIN disait : “La folie c’est de répéter les mêmes erreurs et espérer des résultats différents. Si vous voulez des résultats différents, ne faîtes pas toujours les mêmes erreurs”.

Je ne serais pas aussi affirmatif que ce génie unanimement reconnu, mais renouveler une erreur pose un réel problème d’intelligence pragmatique.

 

- Notre Ministre en serait-il dénué ?

- Est-ce qu’il lit et comprend les études avant d’en parler ?

Ou

- Est-ce que son entourage du cabinet ministériel lit et comprend ces mêmes études pour lui en faire une parfaite synthèse ?

- S’aperçoit-t’ il qu’après ses propos mensongers sur le masque au plus fort de la crise (« le masque ne sert à rien pour les non soignants» mais il devient obligatoire pour tous au creux de la crise …) sa crédibilité en a pris un coup dans l’aile ?

- S’aperçoit-t’ il qu’après n’avoir passé que 4 ans d’exercice de la médecine et en aucun cas sur les maladies infectieuses, sans avoir laissé un souvenir impérissable sauf pour s’occuper des soirées étudiantes, il a le tort de prendre de haut, avec dédain et mépris le numéro 1 mondial du sujet : le professeur RAOULT ?

 

J’ignore qui d’Agnès BUZYN ou d’Olivier VERAN est le pire Ministre de la Santé, mais une chose est sûre : il y a chez l’actuel hôte du Ministère de la rue de Ségur un « Quelque chose de Rastignac » tel qu’on le découvre dans l'œuvre de BALZAC avec souvent un zeste d’honnêteté en moins envers « son » Père GORIOT (Emmanuel Macron, en plus jeune !), mais l’arrivisme est au même niveau et la même technique pour parvenir à ses fins l’est également.

 

Le comportement du Ministre encourage d’ailleurs de façon inconsciente tous les détracteurs du professeur RAOULT.
 

On eut préféré qu’il ait plutôt « Quelque chose de Tennessee » … Hélas, c’est tout l’inverse même …

(Cadeau

 

Jean-Yves CAPO est Président de XANI STRATEGIES, Management de Transition et Développement Commercial et Membre de BONSENS.org

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