Seule la fraternité peut nous permettre de retrouver la liberté - appel à tous les Français

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FranceSoir
Publié le 21 juillet 2021 - 12:44
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Liberté, Egalité, Fraternité
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FS/Twitter Béatrice Rosen
Il nous reste la fraternité...
FS/Twitter Béatrice Rosen

TRIBUNE - Je suis un citoyen français né il y a tout juste un demi-siècle, au sein d'une famille nombreuse, au pays des droits de l'homme.

Du moins, c'est ce que j’appris à l'école dans la lignée de la devise inscrite sur le fronton de chaque établissement public. Tel est aussi l’héritage des valeurs et règles de vie en société inculqués par mes parents. Je mesure aujourd'hui la chance d'avoir connu mes grands-parents qui, ayant vécu la deuxième guerre mondiale, défendaient des règles et des lois, dont certaines avaient été édictés dans le but d’un "plus jamais ça". Or, ce que je vois s'opérer dans le contexte de la dite "pandémie Covid-19" fait subir un grave danger aux fondements même de la société française telle que je la connais. Le projet de pass sanitaire assorti de l’obligation vaccinale s’avère l’attaque et la menace de trop.

C’est pourquoi j'adresse un appel à tous les Français afin de stopper ce qui s’apparente à une machine gouvernementale folle ! Du simple citoyen aux plus hauts responsables politiques mais aussi aux représentants de l'ordre et aux intellectuels, artistes, sans oublier les journalistes nécessairement tenus à l’indépendance : ne laissons pas s’effondrer sous nos yeux le pacte social qui repose sur le respect des libertés et de l’égale dignité en droit de tous les hommes et citoyens. La santé de la démocratie repose sur le respect et l’équilibre entre les trois piliers de notre devise.

En effet, lors de sa dernière allocution du lundi 12 juillet 2021, le président Emmanuel Macron, qui opère depuis des mois sous couvert de l’état d’urgence sanitaire, sans plus aucun contrôle ni contre-pouvoir, a ébranlé le dernier pilier de notre devise encore debout ! Ceci nous oblige à réagir et reprendre en main le destin de la France.

Mars 2020 : les premières mesures dites "d'urgence sanitaire" étaient prises dans une panique flagrante et de surplus en instrumentalisant la peur ; d'abord celle de notre propre mort puis celle de nos proches dont nous serions peut-être les coupables si nous leur transmettions cette maladie venue d' "on ne sait où" ? Les membres du gouvernement en première ligne, souvent incompétents en la matière, nous ont imposé des mesures sanitaires justifiées par des hypothèses pseudo-scientifiques, des arguments douteux, parfois fallacieux, jamais remis en question avec l’avancée des connaissances de cette maladie et de l’efficacité des moyens mis en œuvre, allant jusqu’à des mensonges d'État aujourd'hui avérés. Sidérés par l’apparent écroulement de notre monde et le comptage des morts diffusé en boucle par les médias de masse, nous avons vite été perdus à coup d’injonctions contradictoires, puis menottés et muselés par les mesures liberticides et répressives imposées. Alors, dans un immense climat d'incompréhension, d’angoisse et de souffrance, la méfiance et la défiance se sont installées, créant la division à tous les niveaux de la société autour des sujets toujours plus clivants qu’ont été le masque, le confinement, les traitements abandonnés, jusqu’à la vaccination dont l’obligation prend une forme déguisée.

Rongé par les querelles souvent virulentes entre les anti et les pro (masques, confinements, traitements, vaccins…), le lien social s’en est trouvé détruit, coupant ainsi les mains qui nous reliaient les uns aux autres et brisant la colonne vertébrale de notre République : la Fraternité. Comme beaucoup d'autres autour de moi, après environ un an et trois mois, je n'ai symboliquement plus de frère et sœur, ni même de mère. De même que certaines de mes amitiés et relations professionnelles en sortent endommagées peut-être de manière irréversible. Toujours est-il qu’engendré par les mesures de "distanciation sociale" (terme assumé ou lapsus ?), en France, aujourd’hui, la Fraternité n'est plus. Symbole de cette fracture, au sein de tous les groupes sociaux quels qu'ils soient, bon nombre de vaccinés, encouragés par certains politiques et journalistes, discriminent les non-vaccinés et sceptiques les accusant d'irresponsabilité et d'égoïsme.

Pendant ce temps, la machine se mettait en place pour nous couper nos « ailes ». C’est ainsi que la Liberté et ses principes autant que les droits humains ont été, méthodiquement et sans vergogne, attaqués. Passons en revue l’inventaire non exhaustif des libertés principales qui ont été restreintes ou abolies, de manière provisoire ou définitive : liberté de déplacement, liberté de réunion, liberté d'expression, liberté de penser, liberté d'information et liberté de la presse, liberté de prescrire et de soigner. Tout cela sachant que ces atteintes à nos droits et libertés, concentrées durant les multiples confinements, n'ont pas permis de réduire le nombre de morts comparativement aux pays qui ont laissé leurs citoyens libres. Pire encore, ces mesures liberticides ont été imposées au détriment de la Fraternité et de la cohésion sociale donc, mais aussi de l'économie, de la jeunesse, de la vision d'avenir aussi bien qu’aux dépens de la médecine tout autant, comble de l’ironie, de la santé ! Car, comment fermer les yeux sur les drames psychologiques ayant conduit des étudiants et des enfants désespérés au suicide ? Or, de quelle santé parle-t-on, quand on se réfère à la définition donnée par l’OMS en 1946 : «La santé est un état complet de bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité» !

Et ce n’est malheureusement pas tout. Car certains ont pointé le fait que cette crise s’avère une aubaine pour accélérer ou instaurer de nouvelles lois et réformes, certaines tout aussi liberticides. Le seul exemple de la loi de « respect des principes républicains » s'attaque à la liberté de culte, à la liberté du choix d'instruction des familles, etc. Et d’autres pensent que cette crise est l’opportunité qui permettra l’établissement du capitalisme de surveillance de tous. A regarder du côté des technologies de vidéo à reconnaissance faciale et de traçage déjà en cours de déploiement et même en test dans certaines agglomérations comme Nice, quelques questions ou inquiétudes pour nos libertés ne paraissent pas illégitimes.

En moi, cette phrase de Victor Hugo résonne fort depuis des semaines : "Sauvons la Liberté, la Liberté sauve le reste". Mais elle résonne "tristement" car, suivant une logique inverse, la Liberté une fois perdue, il était devenu aisé de torpiller le dernier pilier de notre devise, nos « jambes » qu’incarne l’Egalité.

C'est ce qui s’est s’opéré 12 juillet au soir : le président de la République a réglé son viseur sur l'Egalité avec un projet de loi qui discriminera les non-vaccinés des vaccinés avec une première phase qui ne dit pas son nom d’obligation vaccinale et de condamnations insensées pour les éventuels « récalcitrants ». Et si la mise en cause de l’égalité n’est pas évidente pour certains, relisons le seul premier article de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme : "Les Hommes naissent libres et égaux en droits". Oui : égaux en droits. Il n’y aura donc plus d’Egalité entre vaccinés et non vaccinés puisque ces derniers n'auront par exemple plus le droit d'accès à la plupart des lieux publics : transports, lieux culturels, restaurants, centres commerciaux. Mais le plus fou est que les non-vaccinés n'auront plus le droit d'être soignés dans nos hôpitaux publics ! Tout cela quand nombre de textes de loi en vigueur en France et en Europe interdisent purement et simplement d’inoculer quelque traitement médical ou vaccinal que ce soit sans un consentement libre et éclairé. Tout comme certains textes interdisent toute discrimination des personnes n’étant pas vaccinées ou refusant de l’être !

Ainsi en 15 mois, seulement notre devise aura été bafouée par un seul homme et ses ministres au garde à vous. Qui plus est un président au-dessus des lois, peut-être même sans loi et avec quelle foi ? Sérieusement, que pouvons-nous penser de l’attitude et des actes d’une personne qui bafouerait littéralement des principes, certains universels et imprescriptibles dont nous avons hérités à travers la Déclaration universelle des droits de l’homme, la Convention européenne des droits de l’homme, le Code de Nuremberg et la Charte d’Helsinki ou même le Code de santé public et même les lois sur la santé de son propre pays ?

Je l’avoue : j’ai moi-même dû prendre ou reprendre connaissance de ces textes au cours des derniers mois. Et je ne peux qu’inviter à en faire de même celles et ceux pour qui considèrent encore que le symbolique et le sacré sont essentiels pour forger un socle fondateur à toute démocratie digne de ce nom. Or, en ces temps sombres, la peur a figé bien des esprits et bouleversé quantité de nos repères, principes et valeurs. Bien qu’encore trop peu nombreux, certains intellectuels, scientifiques et journalistes nous ramènent à ces notions fondamentales. Un des derniers en date c’est exprimé avec force à travers cet appel de Philippe Ségur : Pourquoi il serait illégal d'imposer des vaccins expérimentaux à toute la population.

Voir aussi notre entretien avec Philippe Ségur : "Le droit est toujours le fruit d'une volonté politique"

Je me dis qu’après tout, cette dernière attaque est peut-être une bonne nouvelle car les enjeux pour notre pays dépassent maintenant largement ceux de la crise sanitaire, déjà jugée calamiteuse par beaucoup y compris au niveau international. Désormais il s’agit de sauver ce qui reste des fondations de notre nation : notre devise Liberté, Egalité, Fraternité.

Alors, si je pouvais m’adresser à mon président, je lui dirais qu’il ne me semble plus digne de gouverner notre pays qu’est la France, pays de la Liberté. Il a bafoué notre devise et renié beaucoup trop de nos lois. Il arrive à tout homme de commettre des erreurs mais l’important est de les reconnaitre. Certains grands hommes avant lui l’ont fait dans le passé et se sont retirés Il me semble qu’il est temps car nombreuses voix et pétitions se dressent pour demander le départ ou la destitution du président. Il est plus que temps, d’après moi, qu’il prenne ses responsabilités et démissionne.

Mais je préfère m’adresser à vous, élus de tous bords : au nom de notre devise, des symboles qu’elle revêt et de la responsabilité de la France au plan international, vous vous êtes engagés à nous représenter, nous, les citoyens. Vous nous devez de vous rassembler, dans une union sacrée et trans-partisane pour nous protéger et stopper cette bascule antidémocratique à commencer par lever l’état d’urgence. Avec cette union vous pourriez montrer l’exemple en ré-initiant un mouvement de fraternité.

A vous mes concitoyens, que nos élus jouent leur rôle ou pas, je clame que nous ne pouvons risquer d’attendre plus avant que d’autres lois folles ravagent notre pays. Je m’associe à tant d’autres pour appeler à la mobilisation de toutes et tous, une mobilisation sans violence mais sans faille au nom de notre héritage républicain et des valeurs « sacrées » de cette même devise. La première d’entre elles, la Fraternité nous ré-unira. Et puis, quoi de plus beau que dans la situation où nous nous trouvons, ce soit la Fraternité qui sauve la Liberté ? Nous devons enrayer cet emballement. Après quoi, nous pourrions revendiquer la création d’un conseil citoyen qui assurera la suite de la gestion de la crise sanitaire. Cela pourrait même s’avérer un premier pas vers la construction d’une nouvelle République. Nous sommes donc tous concernés, vaccinés ou pas, quelle que soit notre sensibilité politique car il s’agit de notre Nation, nous devons faire en sorte de rester égaux en droit.

Nous, citoyens du Peuple Français, avons besoin que vous, armée et forces de l’ordre vous engagiez aussi dans la défense de notre devise. Votre corporation est depuis longtemps malmenée voire « mal traitée » tout comme les soignants, les enseignants et bien d’autres catégories de fonctionnaires. Et vous avez le droit et même le devoir de désobéissance aux ordres que vous jugez hors la loi. Nous avons besoin de votre ralliement car si nous sommes pour beaucoup révoltés de ces attaques à la démocratie et à la justice nous sommes pacifiques. Ne vous trompez pas d’ennemis de la République ! Vous êtes là pour protéger le peuple !

Nous avons également besoin que les intellectuels de toutes les disciplines se mobilisent également et travaillent avec le peuple pour redéfinir quelle vision d’avenir donner à notre société et notre monde. Car avec cette crise sanitaire et les drames qui en découlent de même que les drames qui s’annoncent avec la crise climatique, nous ne pouvons que constater à quel point notre modèle de civilisation est à bout de souffle. Il nous faut changer maintenant pour un autre paradigme et nous redonner des rêves et des idéaux.

Et à ceux qui pensent qu’on ne peut pas changer la société et le monde, par crainte qu’il soit trop tard ou qu’il soit trop compliqué de sortir du capitalisme dérégulé, sachez que des femmes et des hommes ont déjà travaillé et imaginé des alternatives sérieuses et possibles. D’autres « ismes » ont d’ores et déjà été dessinés. Je peux en citer au moins un si cela pouvait apporter de l’espoir et un élan vers un futur meilleur : le Convivialisme.

Mais avant cela, marchons ensemble !


Grégory Dapsanse est secrétaire général du collectif "Peuple Libre".
 

Voir aussi : La devise « Liberté-Égalité-Fraternité » guillotinée !

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