Adrien Taquet, député LREM, veut délocaliser l'Assemblée nationale à Marseille
L'idée peut paraître saugrenue mais elle est tout à fait authentique et argumentée. Adrien Taquet, député LREM des Hauts-de-Seine, a publié un texte en ce sens dans le Huffington Post, en partenariat avec la Fondation Jean Jaurès, think tank proche du Parti socialiste, proposant de délocaliser l'Assemblée nationale à Marseille dans les Bouches-du-Rhône.
Et le député de la majorité ne manque pas d'argument pour justifier sa position, volontiers "provocante", comme il l'explique. "Dans un pays centralisé comme le nôtre où le fossé semble irrémédiablement se creuser entre les citoyens et leurs représentants, à une époque comme la nôtre où le virtuel redéfinit un peu plus chaque jour la notion même +d'être ensemble+, la question mérite d'être posée. Alors quoi?! Faut-il raser le Palais Bourbon?.
Dans ce dernier, "le confort remonte au XIXe siècle, la connectivité au XXe", explique l'élu LREM. Et de poursuivre: "Sous les toits, des cages à lapin pour bureaux (...), des espaces dédiés au travail collectif peu nombreux, qui favorisent davantage la déprime que le partage; un hémicycle fortement déconseillé à toute personne mesurant plus d'un mètre soixante-quinze".
"Libérons-nous de cette contrainte pour imaginer l'Assemblée de demain", propose donc le "marcheur" suggérant, "pourquoi ne pas imaginer siéger une fois par mois loin de Paris". Et même, "pourquoi ne pas faire de Marseille la nouvelle capitale législative?".
"L'Assemblée de demain n'aura peut-être plus aucune réalité physique. Chaque député accédera, via une interface, à un Parlement virtuel où chacun de ses collègues apparaîtra à l'écran, débattant mais à distance", avance plus loin Adrien Taquet. "Un débat nécessite un éclaircissement ? Un expert sera auditionné instantanément en ligne, un ministre sera interpellé directement de son bureau", dépeint-il.
Quant au Palais Bourbon, il pourrait selon lui être transformé en "une maison de la démocratie, vivante et ouverte à tous".
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