Affaire Benalla : les liens troubles entre Vincent Crase et un milliardaire russe
Quelles sont les liens entre un sulfureux oligarque russe proche de Vladimir Poutine et Vincent Crase, l'acolyte d'Alexandre Benalla dans les violences commises le 1er mai 2018. Ils seraient au moins financiers selon Médiapart et Le Point qui révèle ce lundi 17 un versement de plusieurs centaines de milliers d'euros de la part d’Iskander Makhmudov.
L'homme d'origine ouzbek est un industriel exerçant dans le domaine minier et de l'industrie dont la fortune personnelle est estimée à plus de 6,5 milliards d’euros. "Iskander Makhmudov est un amoureux de la France où il détient plusieurs propriétés; un château en Sologne, une villa de grand standing à Ramatuelle (Var) et des terrains de chasse à côté de Blois. Les montages financiers pour plusieurs dizaines de millions d’euros qui se cachent derrière son patrimoine français passent par des entrelacs de sociétés dissimulées dans plusieurs paradis fiscaux, comme Chypre, le Luxembourg et Monaco, où il a également de nombreux intérêts", détaille Médiapart.
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Un virement de 294.000 euros a été effectué le 28 juin dernier depuis Monaco par ce dernier, "au profit de la société Mars dont Vincent Crase est le seul actionnaire", affirme Médiapart. Sur cette somme, "147.000 euros ont atterri sur un compte de la société Velours Close, 25.200 euros sur Velours Sécurité et 114.000 euros pour Vincent Crase". La société Velours, ancien employer d'Alexandre Benalla, aurait été payée au titre de sous-traitant. "Mars a reversé aux alentours de 65.000 euros par mois pour une prestation commencée en juillet qui devait durer trois mois. Mais nous avons mis fin au contrat prématurément, en septembre, après la mise en cause judiciaire de Vincent Crase et Alexandre Benalla", a fait savoir Velours au Point.
Alexandre Benalla a affirmé n'avoir rien à voir avec cette prestation. Vincent Crase n'a pas souhaité répondre aux sollicitations des deux médias. La nature de la prestation effectuée reste donc indéterminée, et sa légalité n'est pas remise en cause. Pour l'instant demeure le fait que Vincent Crase aurait donc travaillé pour un milliardaire russe dont le nom apparaît dans plusieurs procédures en Europe, notamment pour des affaires touchant au crime organisé, et cela alors qu'il était encore salarié du parti présidentiel La République en marche (LREM), au titre de responsable adjoint "sûreté et sécurité" du mouvement.
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