Gilets jaunes : les annonces d'Edouard Philippe

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La rédaction de France-Soir
Publié le 04 décembre 2018 - 13:24
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Edouard Philippe, à l'hôtel Matignon le 3 décembre 2018
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Edouard Philippe s'apprêterait à annoncer le report de la taxe sur le carburant.
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Edouard Philippe a annoncé ce mercredi la suspension pour six mois de plusieurs mesures contestées par les gilets jaunes, le temps qu'elles soient discutées. Il a également appelé au dialogue et reconnu que la majorité et l'exécutif devaient "changer quelque chose".

Edouard Philippe est intervenu ce mardi 4 à la mi-journée à la télévision. Le Premier ministre a annoncé des mesures de sortie de crise face à la contestation des gilets jaunes.

Il a annoncé la suspension pendant six mois de la hausse de la taxe carbone, de la convergence diesel-essence, de la hausse de la fiscalité sur le gazole entrepreneur non-routier et à ce qu’il n’y ait pas de hausse du tarif de l’électricité d’ici à mai 2019. "Elles ne s'appliqueront pas avant d'être débattue par toutes les parties prenantes", a déclaré le Premier ministre, précisant que si aucune solution satisfaisante pour tous n'était trouvée "nous en tirerons les conséquences".  L'alourdissement des contrôles techniques prévu l'an prochain est également reporté.

Une concession qui n'est donc pas à proprement parler un abandon et permettrait au gouvernement d'espérer une sortie de crise. Les dates évoquées ne semblent pas anodines (mai et juin), puisqu'elles correspondent aux prochaines échéances électorales avec les élections européennes.

"Je veux ouvrir un large débat sur les impôts et les dépenses publiques", a également annoncé Edoaurd Philippe. "Si les impôts baissent, il faudra que les dépenses baissent", a-t-il rappelé. "Le débat doit avoir lieu au plus près des Français", a-t-il insisté.

Face à la colère des gilets jaunes et les violences qui ont émaillé certaines manifestations, le gouvernement et Emmanuel Macron ont été très critiqués pour leur gestion de crise, une incapacité à proposer une solution, voire une forme de "mépris". Une nouvelle manifestation appelant à "marcher sur l'Elysée" a déjà été évoquée pour samedi 8.

Ces mesures devraient accompagner le lancement d'un moratoire sur la hausse des taxes sur les carburants qu'il a confirmé mardi, un geste réclamé de toutes parts pour tenter de sortir de la crise des "gilets jaunes" mais déjà qualifié d'insuffisant.

"Des centaines de milliers de Français expriment une colère qui vient de loin (...) il faudrait être sourd et aveugle pour ne pas la voir ni l'entendre (...) C'est la colère de la France qui travaille dure, qui prend sa source dans une profonde injustice (...) Si la majorité a peiné à convaincre les Français c'est que nous devons changer quelque chose", a reconnu le Premier ministre.

Sur les risques de débordement, Edouard Philippe a affirmé que toute future manifestation "devra être déclarée et se dérouler dans le calme. C'est maintenant le temps du dialogue. Quand on parle autour d'une table, on trouve une solution, c'est ce que je vous propose de faire aujourd'hui".

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