Allain Bougrain-Dubourg raconte le coup de fil de Nicolas Hulot avant sa démission

Auteur(s)
La rédaction de France-Soir
Publié le 29 août 2018 - 16:50
Image
Le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, le 14 septembre 2017 à Paris
Crédits
© ludovic MARIN / AFP/Archives
Allain Bougrain-Dubourg est revenu sur la réunion à l'Elysée qui a précipité le départ de Nicolas Hulot.
© ludovic MARIN / AFP/Archives
Allain Bougrain-Dubourg, très proche de Nicolas Hulot, a raconté ce matin sutr Europe 1 le quotidien de l'ex-ministre de la Transition écologique. Jusqu’à la réunion qui a fait basculer sa décision de remettre sa démission.

"Le quotidien, c'était l'enfer", c'est par ces mots qu'Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue de protection des oiseaux (LPO), a décrit les conditions de travail de son ami Nicolas Hulot. Invité ce mercredi 29 sur Europe 1, il a également raconté la conversation qu'il a eue avec l'ex-ministre de la Transition écologique suite à la fameuse réunion à l'Elysée lundi 17 qui a constitué un "casus belli" pour l'ancien animateur.

En effet, ce jour-là, Nicolas Hulot a été particulièrement mécontent de constater la présence de Thierry Coste, lobbyiste de la chasse, à cette rencontre où il ne devait pas être convié constituant pour lui le symbole de la présence des lobbys au plus haut sommet de l'Etat. "Cet entretien pathétique avec les chasseurs l'a beaucoup affecté, car là, il touchait le fond. Il était révolté, mais il voulait prendre du recul pour faire un choix. Il me l'a dit clairement. Mais il ne savait pas lequel. Il a décidé le lendemain matin", a expliqué Allain Bougrain-Dubourg au micro de la radio.

Sur le même sujet - Démission de Nicolas Hulot: qui est Thierry Coste, l'homme qui a provoqué le départ du ministre

"D'un côté, Emmanuel Macron et le Premier ministre ont beaucoup de respect, voire d'affection, pour Nicolas Hulot. Et de l'autre, ils ne le suivent pas dans ses propositions", a-t-il ajouté.

L'ancien journaliste a également souligné l'enthousiasme qui a primé au sein des mouvements écologistes au moment de la nomination de Nicolas Hulot. Enthousiasme partagé par le ministre: "Quand on l'a rencontré au moment de sa nomination avec toutes les associations de protection de la nature, il avait une ambition d'avenir. Il voulait cranter pour le lendemain, c'est ce qui l'importait". Mais très vite, l'ancien animateur a rapidement déchanté: "Mais il lui fallait aussi gérer le quotidien, et le quotidien, c'était l'enfer. Ça devait être extrêmement pesant. Il espérait qu'on lui donne davantage de crédit".

Treizième ministre de l'Ecologie en 20 ans, Nicolas Hulot ne sera resté en poste qu'un peu plus de quinze mois. François Hollande avait "usé" en cinq ans quatre ministres de l'Ecologie, Nicolas Sarkozy trois. Se pose désormais la question de son remplacement.

Voir - Remaniement: qui pour remplacer Hulot?

Le départ du ministre écologiste a assombri encore un peu plus la rentrée de l'exécutif, moins de deux mois après l'affaire Benalla, et au moment où les critiques de l'opposition pleuvent sur les résultats de sa politique économique et sociale.

Lire aussi:

Avec le départ de Hulot, quel avenir pour la feuille de route énergétique française?

Le départ soudain de Hulot assombrit la rentrée de l'exécutif

La démission de Hulot, nouvel épisode de la "société civile" au gouvernement

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.