Anne Hidalgo : "Il faut faire plus confiance aux maires"

Anne Hidalgo était ce mardi matin l'invitée de RMC-BFMTV. La maire de Paris a notamment évoqué sa "tristesse" face au manque de projet commun de l'Europe, et son hostilité envers l'ouverture des commerces le dimanche dans la capitale.

Européenne convaincue?

"J'ai voté oui à tout".

"Quand on voit ce spectacle assez déplorable d'une Union (européenne) dans l'incapacité de faire aboutir un projet commun au reste de l'Europe (...), je suis triste, je pense qu'il faut donner de la force à cette Europe".

"C'est ce que j'essaye de faire avec les maires européens".

"L'Europe n'est plus qu'une Europe comptable aujourd'hui".

"C'est très bien d'inscrire des règles financières (...) mais ce qui manque, c'est le projet commun".

"Je sais que l'Europe est un projet politique, citoyen majeur, c'est une belle aventure sauf qu'on est en train de l'abîmer. Il faut retrouver le sens".

"L'Europe est un continent de paix, de prospérité".

 

L'Europe est en danger

"Je pense qu'il faut travailler les opinions publiques, porter ce projet commun".

"Je crois qu'il faut faire confiance beaucoup plus aux maires. Nous sommes des gens portant un idéal et en même temps très pragmatiques, c'est nous qui sommes les premiers au front avec les associations".

"On a fait un appel européen, à l'initiative de la maire de Barcelone qui dit +Ne nous oubliez pas+, +Impliquez nous+".

 

Le peuple français a dit non à un référendum concernant l'Europe

"A l'époque, moi-même j'étais une partisane du +oui+. Il aurait fallu se poser à ce moment-là les bonnes questions, il faut tirer un enseignement de cela. L'Europe ne peut pas seulement se baser sur les règles budgétaires et de protection des uns et des autres".

"Il faut la réécrire et faire participer les pouvoirs périphériques".

"Au mois de juillet, j'ai été invitée avec les maires du monde entier au Vatican par le pape François. Il nous a fait venir car nous sommes des pouvoirs périphériques".

 

Angela Merkel

"J'ai été très critique dans son traitement de la crise grecque. (...) Mais là, ce basculement qu'elle a fait, elle a donné une impulsion sur la question des réfugiés".

"Là, aujourd'hui il y un a trop-plein à ses frontières".

"A Paris, je souhaite qu'on m'accompagne, j'ai besoin de places d'hébergement supplémentaires".

"On a eu beaucoup d'appui de l'Etat, j'ai bien travaillé avec Bernard Cazeneuve et l'appui d'associations".

"Ceux qui sont accueillis dans ces centres sont pour la plupart des réfugiés syriens, irakiens, érythréens. Il y a un acheminement dans des conditions dignes de réfugiés qui veulent venir en France. Une fois qu'ils seront dans des droits communs, ils iront dans d'autres villes".

"1.400 personnes ont déjà été accueillies cet été à Paris. Maintenant des places d'hébergement vont être proposées pour 800 personnes".

 

Des riverains se plaignent de sans-papiers qui squattent la mairie du 18e.

"Ce ne sont pas des sans-papiers, ce sont des réfugiés, ils sont sur trottoir (...), ce n'est pas vivable, pas digne pour la population".

"Cette semaine, ces personnes vont être hébergées. Chaque situation est étudiée et une proposition d'hébergement est faite. Nous sommes là pour apporter des solutions".

"Vous croyez qu'on peut laisser des personnes dans de telles conditions d'indignité et en même temps laisser des situations invivables pour les riverains"?

 

Les Roms

"Plusieurs familles ont souhaité pouvoir s'intégrer, elles sont dans des hébergements. D'autres ont été raccompagnées chez elles, c'est la majorité".

 

L'ouverture des magasins le dimanche

"J'ai rendu mon avis: c'est un avis défavorable au regard de la méthode utilisée par Emmanuel Macron. (...) Il a choisi que les maires ne soient pas dans le coup, je pense que c'est une erreur fondamentale".

"Moi je travaille tous les jours à l'attractivité de ma ville. (...) Paris est aussi une ville dans laquelle il y a un tissu de petits commerçants extrêmement important (...), ce sont des milliers d'emplois avec des formations à la clef, ces emplois sont menacés".

"Ce qu'a fait Monsieur Macron c'est une généralisation déguisée du travail du dimanche qui va fragiliser ce tissus économique local".  

"Si on veut de l'efficacité dans les politiques publiques, il faut associer ceux qui les mettent en oeuvre. (...) Ils ont choisi de mettre le maire de Paris de côté, sur tout".

"Il faut que je soutienne le petit commerce parisien: j'ai décidé de mettre en place dans des quartiers très concernés par ces zones touristiques internationales, en accord avec les maires sollicités, des plates-formes locales avec l'ensemble des commerçants et des habitants et nous allons évaluer cette loi".

"Tout Paris ouvert 24 heures sur 24? Je veux que les habitants soient partie prenante de cette évaluation".

"Je veux que ma ville continue à être très attractive et puissante à l'échelle internationale et je veux aussi que ce soit viable pour ces habitants. (...) Nous, les maires, sommes les mieux placés pour à la fois comprendre les évolutions de notre ville mais ne rien n'abandonner de notre qualité de vie. Le destin de Paris n'est pas d'être une ville comme Venise: d'être une ville musée".

 

La mise en place de la circulation alternée quand il y a un pic de pollution à Paris

"Ce sera automatique car c'est le bon sens, c'est en discussion avec le gouvernement".

"Le gouvernement devrait financer la gratuité des transports en commun (...), ce ne peut pas être payé par la ville seule".

 

Paris a envoyé sa candidature officielle pour les Jeux olympiques de 2024

"Je rêve des Jeux".

"On n'a pas encore complètement décidé où s'installera le village olympique, mais ce sera en Seine-Saint-Denis".

"Je suis pour qu'il y ait deux sites, comme à Londres: un village olympique qui accueille les athlètes, et un village des médias".

 

Marseille a été choisie pour les épreuves de voile

"Jean-Claude Gaudin est ravi qu'on fasse tandem, on a prévu de se voir".

"C'est vrai qu'il y avait une compétition (...), cette ouverture sur la Méditerranée a emporté le vote des membres".

"Paris-Marseille, ça vaut le coup, il n'y a pas que le match du PSG et de l'OM!"

 

Le PSG

"Le président du PSG a apporté un million d'euros pour les associations qui viennent en aide aux réfugiés, je veux lui dire merci".