Appel du pied de Nicolas Sarkozy aux électeurs frontistes et tacle contre François Hollande

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MM
Publié le 06 août 2015 - 13:13
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Nicolas Sarkozy, le 10 mars 2014.
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©Eric Gaillard/Reuters
Nicolas Sarkozy estime que seul son parti est en mesure d'apporter "les seules réponses crédibles, sérieuses et efficaces aux problèmes de notre pays".
©Eric Gaillard/Reuters
Dans une interview à "Valeurs actuelles", Nicolas Sarkozy fustige les problèmes internes du Front national et présente son parti comme la seule alternative crédible à la gauche dont il critique la politique.

Si l'on en croit ses propos tenus dans le magazine Valeurs actuelles, le président du parti Les Républicains a deux priorités: les élections régionales de décembre et la rédaction d'un projet d'alternance. "Avec Éric Woerth, chargé du projet, nous commencerons à faire des propositions fortes" (agriculture, économie, code du travail...)", a avancé Nicolas Sarkozy, qui souhaite également continuer à "donner une dimension internationale au fonctionnement des Républicains", et a annoncé de prochains déplacements en Grande-Bretagne, en Inde et en Chine.

Pour autant, l'ex chef de l'Etat n'a rien perdu de sa volonté de séduire et de rassembler le plus large possibble, quitte à aller chasser sur des terres qui ne sont pas les siennes. En témoigne cet appel du pied à peine voilé aux électeurs du Front national, "voter Front national au premier tour, c'est faire gagner la gauche au second. C'est aboutir au même résultat que la situation actuelle. Au final, c'est donc le statu quo". Et d'ajouter: "Les Républicains apparaissent aujourd'hui comme la famille forte de la politique française, face à un FN embourbé dans sa guerre familiale, si loin des préoccupations des Français".

Ainsi, selon Nicolas Sarkozy, seul le parti Les Républicains est en mesure d'apporter "les seules réponses crédibles, sérieuses et efficaces aux problèmes de notre pays".

En plus des citriques contre l'extrême droite, Nicolas Sarkozy n'épargne pas non plus le gouvernement lors de cet entretien réalisé dans sa villégiature du Cap Nègre. Tout azimut, il fustige "le désastre de la politique de François Hollande en matière d'emploi" et "la manipulation invraisemblable sur les chiffres du chômage". "En plein cœur de l'été, le gouvernement décide de changer la nomenclature. On supprime 10.000 chômeurs, qu'on déplace dans la catégorie de ceux qui sont considérés comme n'étant pas à la recherche d'un emploi, et François Rebsamen (ministre du Travail) arrive en expliquant que 1.300 chômeurs de plus, c'est la stabilisation!" , s'est emporté Nicolas Sarkozy. Et d'ajouter, cynique: "le lendemain, François Hollande dit: +si le chômage baisse, je serai candidat+(en 2017, NDLR). De qui se moque-t-on? On prépare une colère et une désespérance sans précédent dans notre pays".

Car Nicolas Sarkozy en est sûr, en parlant du Parti socialiste: "personne n'imagine qu'il puisse encore incarner un quelconque espoir pour les Français".

 

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