Attentat de Strasbourg : le député du Bas-Rhin fustige les complotistes (vidéo)

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La rédaction de France-Soir
Publié le 12 décembre 2018 - 19:45
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Bruno Studer, député LREM du Bas-Rhin.
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©Bertrand GUAY / AFP
Bruno Studer, député LREM du Bas-Rhin, a dénoncé les complotistes à l'Assemblée nationale.
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Le député du Bas-Rhin Bruno Studer (LREM) a eu bien du mal à cacher son émotion, ce mercredi, à l'évocation de l'attentat de Strasbourg. A l'Assemblée nationale, il a dénoncé les complotistes.

Une immense émotion et une colère froide. Ce sont les deux sentiments que l'on a pu saisir lors de l'intervention bouleversante de Bruno Studer, député du Bas-Rhin, ce mercredi 12 à L'Assemblée nationale après l'attentat meurtrier qui a touché Strasbourg mardi soir.

L'émotion d'abord. Celle d'un homme profondément touché par les évènements qui ont frappé la capitale alsacienne, toujours quadrillée ce mercredi en fin d'après-midi par les forces de l'ordre qui tentent de retrouver et d'appréhender le tireur présumé.

La voix noué et tremblante, le député a pris la parole dans l'hémicycle: "Hier soir, un Strasbourgeois né à Strasbourg, un Alsacien né en Alsace, un Français né en France et n'ayant grandi nulle part ailleurs qu'à Strasbourg en Alsace a décidé, pour des raisons que l'enquête déterminera, de semer la terreur". "Un homme a commis l'inimaginable en assassinant lâchement des personnes venues profiter de l'ambiance des fêtes", a poursuivi l'élu de la majorité.

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"Je souhaiterais rendre hommage aux forces de l'ordre, de secours et de soins, dont la mobilisation demeure totale. Hommage également au courage des femmes et des hommes, qui ont les uns, prodigué des gestes de premiers secours, les autres...", a-t-il déclaré avant de faire un pause, submergé par l'émotion. Il a alors été applaudi par l'ensemble des députés présents. Et de conclure: "(Les autres) réconforter celles et ceux qui ont pu être désemparées ou paniquées".

La colère ensuite. Celle qui l'animait au moment d'évoquer les multiples théories complotistes qui ont fleuri sur les réseaux sociaux à l'annonce du massacre. "Dans ce moment tragique où je veux croire à l'union, au rassemblement, j'exprime notre honte et notre colère face à ceux qui crient au complot d'État et qui voudraient que ce soit la République qui a organisé cet attentat", a-t-il lancé. "Ceux-là, dans le confort indécent de leur anonymat sur les réseaux sociaux, derrière un écran de smartphone ou derrière un clavier d'ordinateur, nous devons le dire, ceux-là font preuve d'indignité", a dénoncé Bruno Studer.

"Noël ne sera plus jamais comme avant à Strasbourg", mais "Noël doit rester et restera toujours un moment de partage et de fraternité", a-t-il conclu sous des applaudissements nourris de l'hémicycle qui s'est levé comme un seul homme pour le saluer à la fin de son intervention.

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