A Avignon, Nicolas Sarkozy veut se poser en leader Républicain

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PP avec AFP
Publié le 27 novembre 2015 - 09:15
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Nicolas Sarkozy en meeting à Tourcoing le 29 janvier 2015.
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©Stephane Vansteenkiste/Sipa
"La France n'est pas un supermarché où l'on choisit ce qui nous convient", a déclaré Nicolas Sarkozy dans un discours très axé sur les valeurs.
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Nicolas Sarkozy mouille la chemise pour soutenir les candidats de son camp dans la campagne des élections régionales. Pour son deuxième meeting en deux jours, à Avignon (Vaucluse), il a vanté ses valeurs républicaines, assurant notamment qu'il n'y aura "pas d'identité française heureuse dans une société devenue multiculturelle".

Nicolas Sarkozy a gardé ses habitudes d'omniprésident, mais de parti désormais. Jeudi 26, le patron du parti Les Républicains, lors de son deuxième meeting en deux jours, a estimé qu'il n'y avait "pas d'identité française heureuse dans une société devenue multiculturelle". Au lendemain d'un déplacement en Alsace pour soutenir Philippe Richert dans la campagne des régionales, il était jeudi à Avignon aux côtés de Christian Estrosi, tête de liste LR en PACA.

"Ici, c'est la culture de la France, ce n'est pas la culture multiculturelle. Il n'y a pas d'identité française heureuse si nous ne partageons pas des valeurs morales, un mode de vie, le sentiment d'appartenir à une Nation, d'avoir une histoire, une langue, qui est le français, un imaginaire commun, une politesse et une courtoisie. Une solidarité dans les plus grands succès comme dans les pires épreuves, c'est cela être Français", a affirmé Nicolas Sarkozy dans un discours reprenant les grandes lignes de celui prononcé mercredi à Schiltigheim (Alsace), qui était son premier depuis les attentats du 13 novembre.

"Je le dis avec gravité; nul ne peut plus désormais vouloir partager le destin français sans prendre en compte les valeurs de la France. La France n'est pas un supermarché où l'on choisit ce qui nous convient. La France est un tout qu'on adopte comme tel et à qui on apporte sa contribution. Si ça ne plaît pas, on n'est pas Français", a-t-il poursuivi.

Le président LR était venu soutenir le député-maire de Nice, Christian Estrosi, tête de liste LR pour les élections régionales en Paca, qu'une dernière étude d'opinion donne perdant face à la tête de liste du FN, Marion Maréchal Le Pen.

"Céder la région à la famille Le Pen, c'est la désarmer face aux menaces, c'est l'isoler face aux enjeux, c'est l'abandonner aux pires excès, c'est renoncer tout simplement à ce que nous sommes", a lancé à ce propos le maire de Nice.

"J'entends dire ici et là et surtout dans les médias que les dramatiques événements que nous venons de vivre feraient l'affaire du FN. Ce serait une imposture", a-t-il ajouté, assurant que le FN avait "refusé de voter la loi sur le renseignement ou la loi sur le contrôle des passagers aériens". "Eux qui prétendent avoir tout vu, tout dit et tout prévu alors même que dans les actes, ils se sont comportés de manière irresponsable", a dénoncé M. Estrosi.

La veille, à Schiltigheim (Bas-Rhin), Nicolas Sarkozy avait relancé sa campagne pour les régionales interrompue par les attentats de Paris et Saint-Denis. Très critiqué, jusque dans son propre camp, pour sa stratégie offensive à l'encontre de François Hollande et du gouvernement après les massacres du 13 novembre, il avait opéré un tournant en clamant sa "solidarité" avec l'exécutif et salué les mesures décidées par la majorité. "Nous ne servirons pas la France en mettant la démocratie entre parenthèses, chacun doit s'imposer un effort, sur lui-même", avait-il notamment affirmé. "Le temps n’est pas aux arrière-pensées, aux calculs, aux manœuvres. Il y a trop de douleurs pour penser aux manœuvres. Restons au-dessus".

 

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