Balkany va devoir trouver une nouvelle remplaçante : Agnès Pottier-Dumas est inéligible
Elle a confirmé qu'elle ne sera "pas candidate" aux législatives de 2017. Agnès Pottier-Dumas, dauphine adoubée par Patrick Balkany en personne le 28 juin, a dû renoncer à concourir dans le fief LR des Hauts-de-Seine où son mentor est élu quasi sans discontinuer depuis 1988. Elle est en effet inéligible.
Car en sus d'être élue à Levallois, et d'avoir longtemps été attachée parlementaire auprès du député Balkany, la jeune femme était également membre du cabinet de Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France. Or l'article LO132-22 du code électoral précise que "les membres du cabinet du président du conseil régional (...) sont inéligibles en France dans toute circonscription comprise en tout ou partie dans le ressort dans lequel ils exercent ou ont exercé leurs fonctions depuis moins d'un an à la date du scrutin".
Un écueil qui n'en était pas un, affirmait depuis sa désignation officielle, fin juin, Agnès Pottier-Dumas. Citée par Le Parisien, elle soutenait ainsi "avoir remis sa démission en main propre à Valérie Pécresse le 31 mai" dernier, et donc être en conformité avec le délai d'un an légal. Sauf que le quotidien de la capitale rapportait également avoir eu accès à de "nombreux échanges de mails" prouvant le contraire... Enfin, son courrier aurait du être envoyé en recommandé, et non remis en mains propres.
"Visiblement, ma démission n'a pas été remise de façon conforme, donc ne peut être acceptée dans les délais. Je le regrette mais le code électoral est formel et je m'y conforme. Je ne serai donc pas candidate", a ainsi dû reconnaître l'intéressée auprès de L'Express lundi 11.
Le dossier de sa candidature est donc désormais clos, mais rouvre celui de la succession de Patrick Balkany. Mis en examen dans quatre affaires, notamment pour fraude fiscale et corruption passive, le député-maire avait tenté de rempiler, soutenu au nom de la présomption d'innocence par un Nicolas Sarkozy lui-même également mêlé à plusieurs affaires judiciaires.
Une désignation qui avait suscité un tollé notamment chez les candidats à la primaire de la droite. D'autant que les nouvelles règles sur le non-cumul, que M. Sarkozy a promis d'abroger s'il était élu président, interdisent de cumuler mandat de député et de maire à partir de 2017. Le feuilleton ne fait donc que commencer.
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