Bernard Cazeneuve à propos du barrage de Sivens : "On n’est pas dans un pays de justice expéditive"

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Amandine Zirah
Publié le 30 octobre 2014 - 09:15
Mis à jour le 05 novembre 2014 - 17:13
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Bernard Cazeneuve au micro de France Info.
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©Capture d'écran France Info
Bernard Cazeneuve au micro de France Info, jeudi 30.
©Capture d'écran France Info
Bernard Cazeneuve était l’invité de France Info ce jeudi matin. Le ministre de l’Intérieur est revenu sur la responsabilité du gouvernement dans l’affaire de Sivens et appelle à l’apaisement.

Sur la suspension du gendarme

"Il y a une enquête en cours, et par conséquent elle doit aller à son terme. Si des fautes ont été commises, il y aura des sanctions. On n’est pas dans un pays de justice expéditive. La vérité doit toujours précéder la justice des sanctions qu’elle porte. Avant d’accuser, il faut savoir quelles sont les faits".

"J’ai été personnellement engagé dans un combat au cours de ces dernières années. A aucun moment, je n’ai porté la moindre accusation sans preuves. Face à ces comportements, je veux dire ma détermination à faire la vérité. Je tiens à protéger les forces de l’ordre qui font leur travail. Depuis septembre, 56 gendarmes et policiers ont été blessés. Hier soir, lors de la manifestation à Paris, 12 policiers ont été contusionnés".

"Il est tout à fait normal d’attendre que les enquêtes aillent à leur terme. On n’est pas dans un pays de justice expéditive".

 

Sur la responsabilité du gouvernement

"Je sais les instructions que j’ai données. Je n’ai cessé d’appeler à l’apaisement et de donner des consignes pour qu’il y ait de la retenue".

"Je suis en accord avec ma conscience. Je sais ce que j’ai fait, je sais ce que j’ai dit. Je rendrai compte de tout ce qui a été fait par mes services. Je souhaite que toute la lumière soit faite. Nous la devons à la famille de ce jeune garçon".

"Tout mon combat politique est un combat pour les valeurs humanistes, pour le respect, pour le refus de la violence. Chacun qui a une responsabilité publique doit être capable d’avoir des propos qui apaisent. Je ne cite personne et je ne pointe personne".

 

Sur les différends entre les écologistes et la gauche

"Je ne souhaite pas de rupture. Je respecte les écologistes. Mais c’est une notion ambivalente. On attend en retour d’être respecté. Ce qui compte en politique, c’est la recherche de la vérité à tout prix. Tout le reste abaisse".

 

Sur les drones autour des centrales nucléaires

"Il y a une enquête judiciaire en cours. Des dispositions sont prises pour savoir. Des dispositifs de neutralisation existent".

"Je ne m’attarderai pas sur les modalités de leur fonctionnement, parce que je n’ai pas à le faire".

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