Bertrand Delanoë, prochaine prise de guerre d'Emmanuel Macron ?
Bertrand Delanoë coule toujours des jours paisibles en Tunisie depuis qu'il s'est mis en retrait de la politique. Mais la rumeur persiste en ce début décembre quant à son retour sur le devant de la scène à l'appel d'Emmanuel Macron.
Son nom avait en effet été évoqué au moment de la formation du gouvernement. Il faut dire que l'ancien maire de Paris, pourtant ancré à gauche, l'avait soutenu dès mars 2017 au détriment du candidat du PS Benoît Hamon.
Voir: Bertrand Delanoë, ancien maire PS de Paris, soutient Macron
Emmanuel Macron lui avait bien rendu en évoquant son "estime, à la fois pour ce qu'il a fait en tant qu'élu et pour les positions qu'il a constamment prises". Il l'avait par la suite inclus dans la liste de ceux qui avaient "vocation à (l') accompagner dans les prochaines années".
Mais cela remonte à l'époque où le doute persistait sur la ligne politique du futur président. Le choix d'un gouvernement très largement composé de sensibilités de droite aurait suffit à rebuter Bertrand Delanoë, qui se serait pourtant vu offrir les Affaires étrangères selon Le Parisien.
Mais justement, les postes sont déjà pris au sein du gouvernement. La place qu'aurait Bertrand Delanoë dans l'entourage du président pourrait cependant être secondaire, peut-être mener la campagne européenne selon un député LREM cité par le quotidien.
Lire aussi: Pour 4 Français sur 10 aucun mouvement n'incarne l'opposition
Car l'ancien maire de Paris serait une formidable prise de guerre, et caution de gauche pour un exécutif souvent taxé de dérives ultralibérales. Et ce serait également un coup (de grâce?) au Parti socialiste qui espère trouver un nouveau souffle dans son prochaine congrès en avril.
Emmanuel Macron a déjà réussi à diviser la droite entre l'opposition "constructive" et la ligne plus radicale de Laurent Wauquiez. Poursuivre la fracture du PS ne lui laisserait plus comme opposition que Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen qui peinent à apparaître comme des alternatives crédibles de gouvernance, ou tout simplement capable de rassembler les Français.
De cette tentative de débauchage qui n'est peut-être que rumeurs, on peut donc retenir la question persistante: qui sera capable d'incarner l'opposition en 2022?
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.