Bruno Le Maire croit "plus que jamais" en ses chances de victoire

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 26 août 2016 - 16:13
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Bruno Le Maire.
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Bruno Le Maire tente de se poser en alternative au simple choix Sakozy/Juppé qui se dessine pour la primaire.
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Occulté par le duel annoncé entre Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, Bruno Le Maire, en pleine tournée d'été sur les plages, croit "plus que jamais" en ses chances de remporter la primaire de la droite.

"Viens voir, maman, c'est le monsieur aux yeux bleus de la télévision", lance un commerçant, enthousiaste. Sur le front de mer ensoleillé du Grau-du-Roi, serrant des dizaines de mains et posant pour des selfies, Bruno Le Maire rencontre les électeurs et martèle qu'aller "voter à la primaire, c'est choisir le prochain président de la République".

A trois mois de l'élection à droite, ses principaux rivaux Nicolas Sarkozy, Alain Juppé et François Fillon font cette semaine leur rentrée politique et lancent une offensive médiatique. Mais le député de l'Eure continue lui de "faire du terrain", une stratégie de campagne "qui reste la même depuis le début". De Mimizan à Quiberon, il a déjà sillonné la côte atlantique et parcourt l'arc méditerranéen jusqu'à ce vendredi 26.

"Non", MM. Sarkozy et Juppé ne lui font "pas peur", car "ceux qui ont gouverné ont échoué" et "une tête nouvelle, ça bouscule tout sur son passage", répète-t-il à l'envi.

Les sondages l'annoncent comme "le troisième homme" de la primaire, mais "la campagne n'a pas commencé! On ne sait pas encore qui sera sur la ligne de départ. Quand nous serons cinq ou six (contre 13 actuellement, NDLR), nous verrons ce que chacun propose, comment il le finance", explique-t-il, confiant.

De rares touristes demandent encore "qui est ce grand monsieur, un acteur?". Mais depuis "ses 30%" à l'élection pour la présidence du parti en 2014, la majorité des passants le reconnaissent. Une dizaine de "jeunes" arborent fièrement des t-shirt multicolores: "Le renouveau, c'est Bruno".

Bruno Le Maire joue la proximité. Il ne déclenche pas de mouvement de foule, mais reçoit des encouragements. "J'espère que vous allez gagner! Nicolas Sarkozy, on n'en peut plus!" lance une élégante cinquantenaire. Beaucoup ignorent qu'ils peuvent voter sans être adhérents LR.

Souriant, Bruno Le Maire promet de mettre fin à "l'assistanat" et aux "provocations religieuses", d'incarcérer les fichés "s", mais surtout, rappelle son crédo: un référendum en juin 2017 sur le "renouvellement de la classe politique". Il présentera son "contrat de mandat" mi-septembre.

"J'y crois plus que jamais parce que je vois partout des Français qui me disent +allez-y, foncez, portez votre projet jusqu'au bout+, et on va y arriver", assure-t-il en se rendant à Aigues-mortes, où plus de 200 personnes l'attendent dans une cour ombragée. Là, la mise en scène entend casser certains codes politiques: pas d'estrade mais un espace central entouré de chaises et de drapeaux colorés où l'ancien ministre se livre à un jeu de questions-réponses.

Taclant François Hollande, et tous "ceux qui ont renoncé à leurs promesses", Bruno Le Maire ne parle pas d'identité mais de "fierté de la culture française". "La justice, c'est le rétablissement de l'autorité de l'Etat", le respect de la laïcité, des allocations familiales "plafonnées à 65% du Smic". "La fierté nationale, elle passe par la langue française", "l'apprentissage de l'histoire", scande-t-il.

Si ses détracteurs l'accusent d'être démagogue, l'assemblée, elle, semble conquise. "Il pose des questions de fond: trop de députés, trop de fonctionnaires (...) La question identitaire c'est un écran de fumée, Sarkozy n'est pas crédible", affirme un retraité, Jean-Pierre Ouine. "Alain Juppé est trop vieux", relève aussi Joël Marcel, 67 ans.

"Il maîtrise beaucoup de sujets, il n'y a rien qui lui résiste, et c'est quelqu'un d'abordable", ajoute Oriane Clauzel, 44 ans. Pour Eric Masseboeuf aussi, M. Le Maire "parle vrai, parle juste", mais "ça va être difficile". "Il y aurait un bon tandem", glisse Nadine Otende, "ce serait M. Juppé président et lui, Premier ministre".

 

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