Bruno Le Roux (PS) : Nicolas Sarkozy a une "forme de vulgarité dans la façon de faire de la politique"
Les manifestations des patrons
"Je comprends les difficultés qui sont les leurs, mais je pense que leur manifestation est à contretemps. Prenons l'exemple de cette chef d'entreprise qui dialoguait récemment avec le chef de l'Etat (lors de l'émission En direct avec les Français, le 6 novembre, NDLR), elle connaissait ces difficultés mais elle a aussi reconnu que jamais autant n'avait été fait aujourd'hui pour les entreprises".
"La rue peut être un moyen de faire entendre une souffrance, et elle peut exister. Je demande de la relativiser par rapport à celles des salariés qui sont au chômage".
Vous avez déclaré: "si les entreprises n'investissent pas il faudra reprendre les allègements d'impôts". Comment redonner de la confiance aux patrons avec de telles déclarations?
"C'est une façon de montrer qu'il y a beaucoup d'allègements d'impôts et de charge: 70 milliards qui existaient déjà plus les 40 milliards du pacte de compétitivité".
"Le patronat n'évoque jamais la baisse de l'euro, jamais la baisse du prix du pétrole, jamais la baisse des taux d'intérêts. Le patronat a un discours contradictoire, je l'ai dit à monsieur Gattaz".
"Le patronat sape tous les jours le moral de ses propres adhérents. Ceux-ci reconnaissent qu'aucun gouvernement n'a fait autant ces dernières années pour restaurer la compétitivité".
"Si demain il n'y a pas de messages positifs de la part du patronat, alors il sera de bon ton de s'interroger sur l'efficacité de la dépense publique. La dépense doit aller vers des mesures qui créent de l'emploi".
Le compte pénibilité
"C'est une grande avancée qui doit être mise en œuvre (…) nous ne reviendrons pas sur cette avancée".
La reconnaissance de la Palestine
"Le parlement à un rôle à jouer (…) c'est une parole de paix. Les extrémismes sont en train de s'exacerber".
"Le gouvernement a reconnu qu'il allait se servir de la voix du Parlement pour recréer un espace de négociation".
Le retour de Nicolas Sarkozy à la tête de l'UMP
"C'est un retour sans enthousiasme. Il voulait un plébiscite, il ne l'a pas eu. Je reconnais d'ailleurs que c'est difficile de s'enthousiasmer pour quelque chose que l'on a déjà vu, un retour sans rien de nouveau, le même énervement, cette même forme de vulgarité dans la façon de faire de la politique".
"Quand je lis les expressions qui ont été celles de cette campagne (pour la présidence de l'UMP, NDLR), rapportées par la presse, je me dis que Nicolas Sarkozy n'a pas changé et c'est cela qui fait qu'il y a peu d'enthousiasme".
"Que la droite se réorganise c'est une chance pour la démocratie. Attention à ne pas tomber dans l'anti-sarkozysme que nous avons connu. Faisons avancer le projet pour le pays et le débat".
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