Bugaled Breizh : l'ultime recours des familles

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VL
Publié le 03 mars 2015 - 09:03
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L'épave du Bugaled Breizh.
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©Daniel Joubert/Reuters
L'épave du Bugaled Breizh en juillet 2004.
©Daniel Joubert/Reuters
Ce mardi s'ouvre l'audience de la cour d'appel de Rennes concernant l'affaire du chalutier Bugaled Breizh. Si la cour confirme le non-lieu prononcé en 2014, ce sera la fin des recours pour les familles des cinq marins tués qui soutiennent qu'un sous-marin militaire était impliqué dans le naufrage.

Onze ans après, les familles des marins du Bugaled Breizh tentent une dernière fois leur chance devant la justice française. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Rennes doit se prononcer ce vendredi sur le non-lieu prononcé en mai 2014 dans l'enquête pour "homicide involontaire" ouverte après la disparition du chalutier.

Le Bugaled Breizh, un navire de pêche breton, a sombré le 15 janvier 2004 au large de l'Angleterre avec cinq marins à son bord. Aucun n'a survécu. Il apparaît que le naufrage a été rapide, et que l'équipage n'a pas eu le temps de réagir.

Encore aujourd'hui, les causes de ce naufrage n'ont pu être établies avec certitude malgré de nombreuses enquêtes. Mais pour les familles des victimes, la chose est entendue. Le chalutier a été envoyé par le fond après qu'un sous-marin militaire se soit pris dans ses filets.

Plusieurs sous-marins français, britanniques, allemands, hollandais ou américains se trouvaient en effet dans les environs au moment du naufrage. Un exercice de l'Otan s'y déroulait le même jour. Mais les autorités militaires des pays concernés ont toujours démenti un quelconque accident impliquant un de leurs sous-marins. Les enquêtes et expertises successives n'ont pu totalement infirmer ou valider cette hypothèse.

Pour les familles des victimes, la décision de la cour d'appel de Rennes est donc celle de la dernière chance. Si le non-lieu est confirmé, ce sera la fin de onze ans de procédures qui se sont parfois heurtées au secret-défense: "Ça passe ou ça casse. Si le non-lieu est confirmé, le dossier est mort", résume Christian Bergot, avocat des proches des victimes. Mais certains d'entre eux ont déjà prévenu l'Etat français que la fin des recours juridiques ne signifierait pas la fin de leur combat.

 

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