"Colonisation à l'envers" dans les quartiers : Olivier Faure fait polémique
Il a voulu prendre à bras le corps un sujet que de son propre aveu les socialistes ont "souvent évité pour ne pas avoir à y répondre". Mais des termes employés par Olivier Faure sur la question migratoire et du communautarisme ont provoqué un début de polémique. Il a en effet parlé de "colonisation à l'envers" au sujet des quartiers dans lesquels les personnes issues de l'immigration sont particulièrement représentés. Une expression à replacer dans son contexte.
Le Premier secrétaire du Parti socialiste était en effet interpellé sur France Inter par un auditeur évoquant la question du "racisme anti-blanc" dans les quartiers populaires.
"Il existe des endroits où le fait de ne pas être issu de l'immigration peut poser problème à des gens qui vivent dans ces quartiers et qui peuvent se sentir exclus. Il y a des endroits où des regroupements qui se sont faits, génération après génération, donnent le sentiment qu’on est dans une forme de colonisation à l’envers" , a déclaré Olivier Faure.
Voir: Olivier Faure en appelle à Ségolène Royal pour éviter le "suicide" des gauches
Une expression qui -isolée- peut en effet surprendre dans la bouche d'un socialiste. Elle a donc provoqué un début de polémique et de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux, certains reprochant au socialiste un virage xénophobe voire raciste, d'autres ironisant sur le fait que même la gauche reconnaît une "réalité".
Mais Olivier Faure avait cependant précisé que cette expression venait du témoignage d'une "concitoyenne" qui lui a dit "qu'elle avait longtemps voté pour la gauche et qu'elle ne voulait plus le faire car elle avait le sentiment d'être colonisée".
Le Premier secrétaire du PS a souhaité reconnaître une réalité durant cette interview: le fait que les personnes issues de l'immigration sont surreprésentées dans les quartiers populaires, mais il a bien précisé que: "la difficulté ne tient pas aux étrangers ou à ceux qui sont en réalité depuis longtemps Français, mais à la politique du logement" et au fait qu'"on a créé des ghettos, des quartiers où la mixité ethnique n'existe plus".
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