Comptes de campagne : Le Pen, Macron, Mélenchon et Hamon épinglés
La Commission nationale des comptes de campagne a validé l'intégralité des comptes des différents candidats à l'élection présidentielle de 2017. Cependant différentes potentielles irrégularités ont été décelées par plusieurs médias concernant les comptes de quatre candidats.
Et c'est Emmanuel Macron, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon sont concernés par ces anomalies présumées.
L'actuel président de la République a lui fait l'objet de nombreuses remises. La CNCCFP a d'ailleurs relevé des dépenses "apparemment sous-évaluées" de plus de 208.000 euros. Le détail des comptes d'Emmanuel Macron a ainsi démontré que lorsqu'il était candidat, il avait bénéficié de deux salles à prix réduit grâce à l'un de ses proches.
A voir aussi: Les comptes de campagne de Macron, Mélenchon, Le Pen et Hamon visés par une plainte d'Anticor
L'entreprise d'événementiel GL Events a aussi fait d'importantes ristournes au mouvement En Marche concernant la location de salles et de matériel utilisé lors des meetings.
En plus des nombreuses ristournes pour des locations de salles, Emmanuel Macron (et son équipe de campagne) a fait l'acquisition d'un logiciel à moins 30% de la part de l'entreprise Nation Builder. Toutes ces réductions ont cependant été qualifiées de courantes par les différentes entreprises.
Quant à Marine Le Pen, ce sont ses intérêts d'emprunts qui ont été retoqués en plus de petites dépenses. Un prêt de plus de 800.000 euros a été contracté par son équipe de campagne auprès de Cotelec (le micro-parti de Jean-Marie Le Pen) et du Front national. Mais la CNCCFP a estimé que les deux partis n'avaient pas eux même contracté de prêt pour la campagne électorale. Les comptes de la candidate ont finalement été validés et l'Etat remboursera 10.691.000 euros à Marine Le Pen.
Jean-Luc Mélenchon a lui aussi été épinglé pour des facturations étranges. Il a en effet facturé les services des membres de son équipe à des sociétés plutôt que de directement verser des salaires. Des membres de l'équipe, Alexis Corbière en tête, ont en fait été rémunérés avec leur statut d'auto-entrepreneurs.
Une enquête préliminaire concernant ces comptes de campagne a été ouverte en mai dernier. L'ancien candidat de la France insoumise a assuré n'avoir "jamais agi autrement qu'honnêtement".
Enfin Benoît Hamon a été très récemment pointé du doigt. Le Parisien révélait vendredi 22 que le candidat du PS avait lui aussi bénéficié de certaines remises plutôt suspectes. La société d'événementiel Match Event aurait ainsi fait une réduction de 40% à son équipe de campagne. Bien loin des "15 à 20%" de réduction admis par la Commission.
Benoît Hamon a cependant fourni des factures prouvant que l'entreprise pratiquait souvent ce genre de rabais et la CNCCFP a consenti à valider les comptes du candidat. La Commission a cependant aussi tiqué sur le prix anormalement élevé de l'organisation de deux meetings. Pour l'équipe du candidat, pas de surfacturation. Les tarifs 60% plus élevés que les prix habituels ont été expliqués par une organisation "dans l'urgence".
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.