Conférence de presse de François Hollande : les réactions politiques
Après la conférence de presse de François Hollande de ce jeudi, la classe politique débriefe les annonces. Sans surprise les socialistes félicitent un président "à l'initiative et rassembleur sur l'Europe. Rassembleur sur l'Ukraine. Rassembleur sur la République" pour Jean-Christophe Cambadélis.
L'opposition, elle, s'oppose. Toutefois, les attaques semblent moins généralisées contre la politique du président de la République. Ça et là, on découvre même des critiques positives. Restes d'unité nationale ou simplement parce que François Hollande a été davantage interrogé et s'est davantage exprimé sur l'égalité et la politique internationale, des sujets dans lesquels il est plus à l'aise qu'en matière d'économie ou d'emploi.
Certains, à droite lui ont d'ailleurs essentiellement reproché d'avoir balayé sous le tapis les motifs de fâcheries quelques peu oubliés suite aux attentats. Pour l'ancien ministre du Budget Eric Woerth qui a réagi sur Twitter, François Hollande "évite soigneusement tous les sujets qui fâchent. Vide sidéral de l'agenda économique et social!".
Autre ancien ministre , Benoist Apparu, député UMP de la Marne, accepte de reconnaître les qualités de François Hollande en matière de politique internationale, même si "sur le plan économique et social, (…) cette capacité d'initiative que l'on peut lui reconnaitre sur le plan international, on ne la retrouve pas".
Laurent Wauquiez, secrétaire général de l'UMP est beaucoup plus incisif, reprochant sur Twitter à François Hollande de s'être dit "président de gauche depuis le début". Il réplique:" un Président doit être celui de tous les Français".
Du côté de l'extrême gauche, c'est la Grèce et l'Europe qui reste le sujet sensible. Pour Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste, François Hollande "reste très ambigu en appelant en même temps à respecter le vote des Grecs et les engagements imposés par la Troïka (BCE, FMI, Commission européenne NDLR)". Plus qu'ambigu il la joue même "petit bras (…) face au coup de force de la BCE contre la Grèce" selon Jean-Luc Mélenchon.
Une virulence qui n'a rien à envier à celle de Florian Philippot. Le vice-président du FN accuse François Hollande d'avoir "surfer de manière dégoûtante et indécente sur les événements du 11 janvier. (…) Ce n'est pas l'esprit du 11 janvier qui va donner du travail aux Français, ni combattre l'islamisme radical, ni résoudre les problèmes d'immigration, de communautarisme et de baisse du pouvoir d'achat".
Enfin l'UDI reproche à François Hollande "un canevas de mesurettes" et d'avoir confondu "prise de hauteur et lévitation".
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