Contrôle des chômeurs : le gouvernement réfléchit à durcir certaines sanctions
Ce n'est pour l'heure qu'un projet qui circule dans les couloirs du ministère du Travail. Un projet. Pas une décision. Rien n'est acté ou signé. Mais selon Le Canard enchaîné, le gouvernement envisagerait dans le cadre de la nouvelle réforme de l'assurance chômage de durcir les sanctions pour les chômeurs qui ne s'activeraient pas pour trouver un emploi, ceux qui ne répondraient à aucune offre d'emploi ou refuseraient des formations.
Lire précédemment: contrôle des chômeurs - premier bilan Pôle Emploi, 14% de sanctions
Aujourd'hui les chômeurs qui ne mettent pas assez de volonté à trouver un travail ou refusent plusieurs fois une formation risquent 20% de réduction de leur allocation pendant deux à six mois, voire une suppression. Dans le projet que cite Le Canard enchaîné, une recherche insuffisante, un refus de formation ou un refus de deux offres d'emploi jugées raisonnables, entraînerait une réduction des allocations de 50% pendant deux mois. En cas de récidive, elles seraient supprimées pour une durée de deux mois.
Toujours selon Le Canard enchaîné, cette note secrète du gouvernement, rédigée par Antoine Foucher, directeur de cabinet de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, et ancien cadre du Medef, précise aussi que les chômeurs pourraient à l'avenir, si cette réforme passe, devoir remplir chaque mois un rapport de ses activités en matière de recherches d'emploi, en listant notamment toutes les démarches qu'ils ont effectuées.
Les négociations pour la réforme de l'assurance chômage doivent débuter le 11 janvier prochain officiellement (pour se terminer mi-février). Mais en coulisses, les premières suggestions affolent les syndicats.
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