Décès de François Delapierre, conseiller régional d'Ile-de-France et proche de Jean-Luc Mélenchon
Il était le fidèle bras droit de Jean-Luc Mélenchon, son ancien directeur de campagne de pour la présidentielle de 2012 et également secrétaire national du Parti de gauche. François Delapierre, 44 ans et père de deux enfants, est décédé ce samedi, foudroyé par une tumeur au cerveau.
La funeste nouvelle a été relayé par Raquel Garrido, porte-parole du Parti de gauche. "Il a formé une grande part des responsables politiques du PG, en les accompagnant de sa puissance intellectuelle et de sa bienveillance". Pour elle, François Delapierre "vivra dans chacune de nos actions, dans chacune de nos indignations, dans chacun des coups que nous porterons à ceux qui gouvernent ce monde injuste qui empêche le plus grand nombre d'être heureux".
Sur son blog, Jean-Luc Mélenchon a rendu un vibrant hommage à "un être très cher et un meneur sans lequel la vie et le combat sont plus difficiles", un "théoricien autant qu’organisateur" dont le "combat politique pour l’émancipation humaine […] a occupé sa vie jusqu’à son dernier souffle". "Le corps brisé mais l'intelligence intacte, il a maintenu jusqu'à la fin sa participation au combat en dictant l'éditorial du bulletin hebdomadaire +A gauche+ qu'il animait", a fait valoir le député européen.
François Delapierre avait travaillé dans l'équipe de Jean-Luc Mélenchon lorsque ce dernier était passé au ministère de l'Enseignement professionnel dans le gouvernement de Lionel Jospin. Il avait quitté le PS en 2008 pour fonder avec Jean-Luc Mélenchon le Parti de gauche. Il a également milité à SOS Racisme et donc dirigé l'hebdomadaire A Gauche. Il était également conseiller régional d'Ile-de-France depuis 2010 et secrétaire national du parti de gauche.
Il a reçu une pluie d'hommage d'hommes et de femmes politiques de gauche et de droite et aussi de simples militants sur les réseaux sociaux. La ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a exprimé sa "tristesse" sur Twitter et estimé que "son engagement manquera à nos débats". "Il a toujours su défendre ses convictions avec vigueur et détermination et nous avons eu ensemble de vrais débats engagés", a de son côté souligné Jean-Paul Huchon, président PS de la région Ile-de-France. Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan s'est dit "triste", "car c'était un homme de conviction, sincère et droit".
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