Départementales : les enjeux du second tour

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VL
Publié le 28 mars 2015 - 13:21
Mis à jour le 29 mars 2015 - 19:51
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Une urne.
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Les Français sont appelés à voter dimanche 29 pour le second tour des élections départementales.
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Le second tour des élections départementales de dimanche 29 devrait entériner la victoire de la droite. Reste à savoir quelle sera l'ampleur de la défaite de la gauche et si le Front national parvient à s'inviter pour le "troisième tour".

Le second tour des départementales se teindra dimanche 29. Bien que ces élections, souvent considérées comme mineures, aient en plus été éclipsées par le crash de l'A320 de GermanWings mardi 24, la politique devrait reprendre ses droits à l'issue des résultats.

Sur les 2.054 cantons de France, seuls 162 connaissent déjà leurs vainqueurs. Soit parce qu'un binôme de candidats a déjà été élu au premier tour (dans 149 cantons), soir parce qu'une seule liste s'est maintenue au second tour (13 cantons). Reste 1.614 duels et 278 triangulaires.

L'enjeu du scrutin est devenu largement plus national que local, surtout pour l'opposition qui y voit d'ores et déjà un vote sanction. Plombé par l'impopularité du gouvernement et les divisions, la gauche devrait perdre au moins une vingtaine des 61 départements qu'elle dirige, cela au profit de l'alliance UMP/UDI. Une première victoire annoncée pour Nicolas Sarkozy quatre mois après son élection à la tête de l'UMP.

Si la droite républicaine devrait donc l'emporter sur le plan comptable, le Front national peut déjà se réjouir de ses résultats. Avec un peu plus de 25% des suffrages en sa faveur, le FN confirme son score des européennes (24,89%), même s'il n'est plus le premier parti de France. Son seul défi pour le second tour est de parvenir à rafler un département (l'Aisne ou le Vaucluse), la cerise sur son gâteau.

Ses scores dépendront en partie  de la réaction des électeurs à la présence du FN au second tour. La gauche a clairement appelé au front républicain et au désistement de ses candidats les moins bien positionnés après le premier tour. Nicolas Sarkozy a maintenu la politique du "ni-ni". Mais localement, certains candidats de droite ont également appelé à faire barrage à l'extrême droite. De plus, rien ne dit que les sympathisants seront sensibles à cette directive.

Mais après le vote de dimanche 29, les départementales ne seront pas terminées et viendra le troisième tour. Les 4.108 conseillers départementaux devront élire dans chaque département un président et dégager une majorité capable de diriger la circonscription. Une majorité qui pourrait être plus difficile à constituer avec le nouveau tripartisme (gauche-droite-FN).

De plus, à gauche comme à droite, de nombreux binômes sont constitués de candidats avec des étiquettes politiques différentes (UMP-UDI, PS-EELV, UDI-MoDem…) par soucis d'alliance. Or, une fois élu, les conseillers ne seront pas tenus par cette alliance et pourront tout à fait en conclure de nouvelles au sein du conseil départemental.

 

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