Deux nouvelles grandes régions se cherchent un nouveau nom

Les habitants du Nord avaient jusqu’à minuit dimanche pour choisir une proposition de nom pour leur région. Le vote final appartient au Conseil régional qui se prononce ce lundi. Les habitants du Grand Est, Champagne-Ardenne-Lorraine et Alsace, sont, eux, appelés à partir de ce lundi à trancher entre trois propositions.

La réforme territoriale fait encore des émules. En effet, les débats font encore rage pour trouver un nom aux nouvelles grandes régions qui regroupent plusieurs anciennes régions. Ce lundi 14, c’est au tour des habitants de Nord-Pas-de-Calais-Picardie de s’exprimer. Ils ont jusqu'au dimanche 20 mars à minuit pour se rendre sur le site internet Région, j'écris ton nom, et choisir une appellation parmi les trois proposées.

Fin février, en effet, lycéens et apprentis de la région avaient été sollicités pour envoyer leurs propositions. Trois noms avaient alors été retenus par l'exécutif régional: "Haut-de-France", "Nord-de-France" ou "Terres-du-Nord". Des noms qui ont fait beaucoup réagir les internautes qui leur trouvent des connotations proches de l'Heroic-Fantasy, un genre littéraire qui se déroule dans une utopique époque médiéval teinté de fantastique. Les habitants de la Picardie s'estiment oubliés de ces trois propositions, aucune référence n'étant fait à leur ancienne région.

En Alsace et Champagne-Ardenne, "Rhin-Champagne" passe encore sauf pour les Lorrains qui s'estiment lésés, tandis que "Nouvelle Austrasie" laisse sceptique. En effet, ce nom fait référence à un royaume franc de l'époque mérovingienne qui englobait, entre autres, les territoires de la nouvelle grande région. La dernière proposition "Acalie" semble remporter encore moins de suffrages, probablement à cause de son côté impersonnel.  

Ni "Grand-Est", ni "Acal", acronyme fréquemment utilisé depuis la naissance de la grande région (pour Alsace-Champagne-Ardennes et Lorraine), le 1er janvier, n'ont convaincu les 60 votants chargés de désigner les trois noms qui seront soumis au vote des 200 habitants sélectionnés entre ce lundi et le 1 er avril. 

Dans d’autre régions, l’exécutif a choisi de ne s’appuyer que sur un groupe de travail pour définir "ce nom qui doit nous rassembler", selon les propos d’Alain Rousset, le président de l’Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes. Dans tous les cas, les conseils régionaux concernés ont jusqu’au 1er juillet pour se prononcer sur un avis. Le nom définitif sera fixé par décret avant le 1er octobre. Selon la presse régionale, le très médiéval "Aquitanie", tiendrait la corde. La région Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon lancera le débat sur son appellation dès la mi-avril, pour un résultat attendu en juin.