Dominique Bertinotti : l'ancienne ministre mise en cause dans la gestion d'un local municipal parisien

Auteur(s)
RT
Publié le 31 janvier 2015 - 11:30
Image
Dominique Bertinotti buste
Crédits
©Charles Platiau/Reuters
L'ancienne ministre de la Famille est dans le collimateur de la Chambre régionale des comptes.
©Charles Platiau/Reuters
Dominique Bertinotti est mise en cause dans une affaire de gestion d’un local municipal, l’Espace des Blancs Manteaux (EABM). Selon le rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC), publié sur le site du Lab d'Europe 1, l'ancienne maire du 4e arrondissement de Paris est soupçonnée de s'être "irrégulièrement ingérée dans le recouvrement des recettes de la Ville" lors de son mandat.

L'ancienne ministre Dominique BertInotti (PS) est dans le viseur de la Chambre régionale des comptes (CRC). Celle qui est désormais membre du conseil d'Etat est mise en cause dans une affaire de gestion d’un local municipal, l’Espace des Blancs Manteaux (EABM). Selon le rapport de la CRC publié sur le site du Lab d'Europe 1, l'ancienne maire du 4e arrondissement de Paris est soupçonnée de s'être "irrégulièrement ingérée dans le recouvrement des recettes de la Ville" lors de son mandat.  

Ainsi, des "dispositifs irréguliers" auraient été instaurés de 2003 à 2012 par Dominique Bertinotti afin de trouver des fonds pour "mener une politique d'animation locale de qualité". "Les irrégularités ont cessé à l’été 2012, lorsque la maire du IVe arrondissement, devenu membre du Gouvernement, a quitté ses fonctions", est-il noté dans le rapport. 

Ayant dû louer l'EABM à un tarif très inférieur à celui du marché en raison d'une délibération du Conseil de Paris de 1978, Dominique Bertnotti aurait demandé aux occupants temporaires de la salle de financer "en contrepartie" des manifestations culturelles.

En 2010, le comité des fêtes, "La Ruche du 4", présidée par l'épouse du chef de cabinet de Dominique Bertinotti, est créé. Au cours de ses deux ans d'existence la mairie du 4 lui loue régulièrement l'EABM au tarif réglementaire. Le comité en profite alors pour sous-louer l'espace à des prix bien plus importants. "Avec l'argent ainsi collecté (167.000 euros en 18 mois NLDR), le comité des fêtes finançait des manifestations d'animation locale", écrit la CRC.

Celle-ci souligne toutefois la nécessité de mener "des investigations auprès des organismes qui ont établi les pièces justificatives des demandes", afin d'en avoir la certitude. Invitée à répondre à la CRC, Dominique Bertinotti a assuré ne jamais avoir "exigé" une contrepartie des locataires des Blancs-Manteaux. Elle a également contesté s'être immiscée d'une quelconque manière dans la gestion de la "Ruche du 4". "Je réfute catégoriquement l'idée selon laquelle cette contribution (des occupants des équipements, ndlr) (…) constituait une contrepartie +exigée+ aux occupants de l'EABM au cours des périodes successivement décrites. Elle n'est d'ailleurs et pour cause attestée par aucun élément objectif", a déclaré la conseillère d'Etat.

Malgré quoi, le procureur financier de la CRC a décidé de déférer devant la cour. En réaction, Dominique Bertinotti s'est empressée de demander à la mairie de Paris une "protection fonctionnelle", autrement dit la prise en charge de ses frais de justice. Cela devrait lui être accordé lors du prochain Conseil de Paris, les 9 et 10 février. 

 

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.