Droite : Jean-François Copé dénonce une "crise de leadership"

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 12 mars 2016 - 15:13
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Jean-François Copé 14.02.2016
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Jean-François s'est déclaré le 14 février candidat à la primaire de la droite.
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Alors qu'il lançait ce samedi sa campagne pour les primaires de la droite, Jean-François Copé estime, dans une interview au "Parisien", que son camp connaît une "crise de leadership", une critique qui vise directement le président des Républicains, Nicolas Sarkozy.

Jean-François Copé, ancien patron de l'UMP et candidat à la primaire en vue de 2017, voit la multiplication des candidatures comme la "preuve" d'une "crise de leadership" à droite et défend sa ligne "décomplexée", dans un entretien paru samedi 12 dans Le Parisien/Aujourd'hui en France.

Le député de Seine-et-Marne, qui organisait ce samedi dans sa ville de Meaux son meeting de lancement de campagne, voit dans ces candidatures "le principe du jeu démocratique" mais "aussi sans doute la preuve qu'il y a aujourd'hui une crise de leadership au sein de notre famille politique".

Les "résultats très contrastés des régionales ont montré qu'il y avait besoin d'une mise à jour idéologique", déclare aussi l'ancien patron du parti, dépeignant "trois droites dans cette primaire". Et de critiquer autant une droite qui "a toujours reculé, obsédée à l'idée de séduire ceux qui n'ont pas voté pour elle", qu'une "droite populiste, une droite Donald Trump", qui "fait croire qu'il suffit de réduire le nombre de députés pour régler les problèmes de la France". Il défend une troisième ligne à droite, la sienne, ligne d'une "droite décomplexée", qui, "contrairement à ce qu'on a pu dire, n'est pas excessive ni extrémiste".

Avec Nicolas Sarkozy, "j'ai des divergences de fond (...) sur un certain nombre de sujets. Notamment sur le fait que, pour moi, être de droite, c'est ne pas reculer", ajoute Jean-François Copé.

L'ancien ministre du Budget prône 100 milliards d'économies sur cinq ans, "liberté économique à tous les étages", avec "réduction drastique des charges et des normes", "généralisation du référendum d'entreprise" ou "inscription au registre du commerce pour chaque jeune à 16 ans".

Il plaide pour recruter "50.000 soldats, policiers et gendarmes, magistrats et gardiens de prisons", qualifiant d'"erreur" la position inverse de François Fillon et glissant que l'ancien Premier ministre "a baissé le nombre de policiers lors du quinquennat précédent".

Jean-François Copé veut aussi "une nouvelle gouvernance avec le recours aux ordonnances".

Reconnaissant qu'être à "3% dans les sondages relève de l'ascension de l'Everest par la face nord", il voit à son avantage le fait de ne pas avoir été ministre de 2007 à 2012: "On ne peut pas mettre sur le même plan des gens qui ont dirigé la France et d'autres qui ne l'ont pas dirigée".

Et l'ancien président de l'UMP se targue encore de n'avoir plus au-dessus de lui "l'épée de Damoclès" de l'affaire Bygmalion, où il n'a pas été mis en examen mais reste témoin assisté.

 

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