Edouard Philippe, qui a "la confiance du président", ne démissionnera pas

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La rédaction de France-Soir
Publié le 06 décembre 2018 - 21:41
Mis à jour le 07 décembre 2018 - 14:42
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Edouard Philippe à Matignon, le 20 mars 2018
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© Michel Euler / POOL/AFP/Archives
Edouard Philippe confirme qu'il n'entend pas démissionner.
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Edouard Philippe était invité sur le plateau du 20h de TF1. Entre un renforcement notable du dispositif de sécurité, et de possibles nouvelles mesures pour le pouvoir d'achat, il a surtout conclu son interview avec un message clair: il ne démissionnera pas.

Un peu plus de 24 heures après l'annonce de l'annulation de son moratoire, le Premier ministre Edouard Philippe était l'invité du 20h de TF1.

Malgré le désaveu relatif pour le chef du gouvernement causée par l'annonce du renoncement définitif de la hausse de la taxe sur les carburants –et non pas la suspension de six mois– Edouard Philippe a clairement annoncé qu'il ne démissionnera pas. Il faudra attendre la fin de l'entretien pour que cette hypothèse soit balayée: le Premier ministre estime travailler avec "la confiance du président". Et de préciser: "C'est ce qui m'importe".

Sans surprise, il a confirmé que la hausse de la taxe sur les carburants "n'est pas dans le budget 2019" et admet qu'elle "a cristallisé la colère". Il se présente donc comme un partisan de "ce geste d'apaisement". 

L'air grave cependant, Edouard Philippe a aussi fait part de son inquiétude face à la manifestation prévue samedi 8 et les appels à "marcher sur l'Elysée", et face la dégradation de la situation entre des gilets jaunes menacés parce qu'ils étaient invités à Matignon, ou des casseurs qui n'hésitent plus –évoquant le  cas du Puy-en-Velay samedi 1er– à incendier une préfecture tandis que des fonctionnaires sont encore présents à l'intérieur. "Ce n'est vraiment pas la France que nous voulons" déplore le chef du gouvernement, assurant cependant que "la République, elle est solide".

Lire aussi - "Gilets jaunes": face au risque d'un "samedi noir" l'exécutif multiplie les appels au calme

Deux informations inédites ont cependant été livrées par Edouard Philippe lors de cette interview. Primo, les partenaires sociaux vont se réunir vendredi 7 pour discuter de possibles mesures pour augmenter le pouvoir d'achat et notamment "le versement d'une prime par les employeurs aux salariés, qui serait défiscalisée". Un projet aux contours encore flous et qui ne serait que ponctuel. Secundo, le Premier ministre a annoncé un renforcement notable du dispositif sécuritaire prévu samedi 8. Alors que le chiffre de 65.000 policiers et gendarmes avaient été avancé, ce sera finalement 89.000 hommes (dont 8.000 à Paris) qui assureront la sécurité "des biens et des personnes". Le but étant d'éviter absolument le scénario noir évoqué par l'Elysée la veille, celui d'"une grande violence" dans les rues avec "plusieurs milliers de personnes" venues pour "casser et tuer".

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