EELV : Barbara Pompili se pose aussi "beaucoup de questions"
Se dirige-t-on vers un troisième départ parmi les cadres d'Europe Ecologie-Les Verts après ceux de François de Rugy et Jean-Vincent Placé? Barbara Pompili, coprésidente du groupe écologiste à l'Assemblée nationale avec de Rugy, a révélé ce jeudi matin sur France 2 qu'elle aussi se "pose beaucoup de questions" sur son avenir au sein du parti. Un avenir qui va dépendre du positionnement qu'EELV prendra dans un avenir proche, a-t-elle prévenu en substance.
"Aujourd'hui je me pose beaucoup de questions. Est-ce qu'EELV est toujours le parti de tous les écologistes comme il avait vocation à l'être? Est-ce que c'est encore un parti qui veut aller aux responsabilités, qui veut peser sur les choses, en passant des contrats de majorité et en s'y tenant? Est-ce que c'est un parti qui a encore comme repère la lutte contre le Front national?", s'est interrogée la députée de la Somme. "On a raison de se poser des questions".
Après les départs de son coprésident de groupe (qui reste en poste, a-t-elle précisé) et du patron des sénateurs écologistes, Barbara Pompili estime que ces sujets "sont sur la table". Puis de tempérer: "moi pour l'instant j'attends de voir mais je continue à me battre parce que l'écologie mérite d'être portée dans ce pays".
A propos des alliances en cours de discussion entre son parti et le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon, la députée n'a pas non plus caché ses interrogations. "C'est un tournant qui est très important (…). Tous les écologistes ne sont pas à la gauche de la gauche", a-t-elle rappelé. "Si ce parti décide de se fondre dans la gauche protestataire (…) et de renoncer à ce qui fait la richesse de l'écologie, c'est-à-dire la participation aux exécutifs (et) le compromis (...) il y a une grande partie des écologistes qui ne s'y retrouveront plus", a-t-elle prévenu. Avant de conclure: "j'espère que ce virage là ne sera pas pris, mais j'ai le sentiment qu'on en prend le chemin".
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