En meeting, Manuel Valls tape sur la droite mais n'épargne pas la gauche contestataire
Manuel Valls a mené l'offensive tambour battant contre la droite lors d'un meeting parisien mercredi 8 destiné à remobiliser un camp divisé par le débat sur la loi Travail. "Quel est le choix qui se présente devant nous? Les méthodes régressives de la droite (ou) l'immobilisme, le statu quo, c'est à dire le déclin pour la France? Ou bien bâtir ensemble des réformes faites de compromis et de progrès?", a-t-il notamment lancé contre l'opposition à la tribune.
Toutefois le Premier ministre avait tout de même réservé quelques-unes de ses flêches pour les rangs la gauche et de l'extrême-gauche hostiles au texte. "Comme vous, je n'accepte pas tous ces procès en trahison de la gauche, ces anathèmes, ces querelles d'arrière-garde. Ils ne font que nous affaiblir collectivement", a-t-il dénoncé, rappelant que la droite propose de réduire de 100 milliards d’euros les dépenses publiques et de supprimer des centaines de milliers de postes dans la fonction publique.
"La démocratie, ce n’est pas la rue! Nous ne serons pas le énième gouvernement qui recule devant une réforme essentielle pour notre pays!", a martelé Manuel Valls. Pour lui, la loi défendue par Myriam El Khomry n'est "sûrement pas la réforme honteuse" que dénonce la gauche contestataire, CGT en tête.
Le thème du meeting était "Loi Travail: face aux régressions de la droite sénatoriale, défendons le progrès social". Jean-Christophe Cambadélis s’est chargé chargé de porter l'estocade à l'opposition: "au secours la droite revient!'". Et d'ajouter: "le problème de la France, c'est la droite. Trop libérale mais pas assez sociale", fustigeant au passage les candidats à la primaire -Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, François Fillon, Bruno Le Maire...- qui mènent un "concours Lépine des mesures libérales et un véritable concours Le Pen des mesures identitaires".
Venue défendre sa loi face aux "caricatures", Myriam El Khomri vante le bilan économique du quinquennat, ses "70.000 emplois crées au cours du dernier trimestre" et le niveau de chômage des jeunes, "au même niveau qu'en mai 2012".
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