Etat d'urgence : accusé de "profilage ethnique", le gouvernement réagit

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 13 janvier 2016 - 17:25
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Portrait de Stéphane Le Foll.
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"Je conteste ce qu'il a dit, sur le profilage ethnique en particulier", a déclaré Stéphane Le Foll.
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Alors que le commissaire européen aux droits de l'Homme s'est inquiété des dérives de l'état d'urgence en France, soupçonnant le gouvernement de "profilage ethnique", Stéphane Le Foll a contesté ce mercredi ces critiques. Pour lui, elles sont "absolument contraires à ce qui s'est passé".

Le ton est monté d'un cran. Le gouvernement "conteste" les critiques émises par le Conseil de l'Europe au sujet de l'état d'urgence décrété après les attentats du 13 novembre, en particulier les soupçons de "profilage ethnique", a indiqué ce mercredi le porte-parole, Stéphane Le Foll.

"Je conteste ce qu'il a dit, sur le profilage ethnique en particulier. C'est particulièrement inadapté à ce qui s'est passé", a indiqué Stéphane Le Foll après des critiques émises par le commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, Nils Muiznieks. Celles-ci sont "absolument contraires à ce qui s'est passé", selon lui.

L'état d'urgence instauré en France après les attentats djihadistes du 13 novembre donne lieu à des "dérives" et présente un "risque" pour la démocratie, avait mis en garde mardi 12 le commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, Nils Muiznieks."Nous regardons de très près ce qui se passe" en France, car "il y a un risque que le système de contrôle démocratique soit sapé par ces mesures", avait-il ajouté sur France Culture, ajoutant que "nous assistons à certaines dérives (...) des pratiques de profilage ethnique de la part des agents de police, des forces de répression".

"L'état d'urgence répondait à une nécessité: je rappelle que nous étions le soir du 13 novembre, lorsqu'il a été proposé par le Premier ministre et accepté par le président de la République à minuit, dans une situation où se déroulait encore au Bataclan la prise d'otages", a rétorqué mercredi Stéphane Le Foll. "L'état d'urgence a été mis en place, des règles ont été fixées dans un débat à l'Assemblée nationale, elles ont été strictement respectées et appliquées", a assuré le porte-parole du gouvernement.

Nils Muiznieks avait aussi souligné que les forces de l'ordre avaient procédé à des milliers de perquisitions mais que "seule une poignée d'entre elles auraient donné lieu à des procédures liées à des actes terroristes".

"Le ministre de l'Intérieur (Bernard Cazeneuve), lorsqu'il y a eu quelques éléments de discussion sur des perquisitions, a fait un courrier pour rappeler les règles dans lesquelles cela devait s'appliquer", a répondu Stéphane Le Foll.

 

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