Florian Philippot sur les départementales : "j'ai bien compris que le PS et l'UMP allaient à reculons à cette élection"

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MM
Publié le 26 février 2015 - 10:15
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Florian Philippot,vice-président du FN
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©Nicolas Messyasz/Sipa
Pour Florian Philippot, "le premier carburant de l'Etat islamique, ce sont les pays occidentaux".
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Florian Philippot était l'invité de France Inter ce jeudi matin. Le vice-président du Front national est revenu en détail sur la visite de quatre parlementaires français à Bachar el-Assad et sur les élections départementales qui s'annoncent.

Visite de quatre parlementaire en Syrie pour rencontrer Bachar el-Assad

"Cela me paraît étonnant qu'un député de la majorité puisse aller là-bas sans que le Quai d'Orsay en soit informé ou ait donné, plus ou moins, son accord tacite."

"L'initiative me paraît plutôt saine, le dialogue est toujours préférable. Aujourd'hui il y a un ennemi incontesté et incontestable c'est l'Etat islamique. Ce qui ne veut pas dire que Bachar el-Assad est parfait, loin de là mais il n'empêche qu'il vaut mieux discuter avec lui, parce que lui combat le même ennemi que nous, que de l'enfermer dans une solitude diplomatique qui serait contre-productive".

 

La répression du régime syrien a-t-elle alimenté l'émergence de l'EI?

"Ce qui a surtout alimenté l'émergence de l'Etat islamique c'est que pendant des mois et des années nous sommes intervenus auprès de ce que l'on a appelé les +rebelles syriens+. Ils étaient, pour beaucoup, des islamistes, et il y avait une seule voix pour prévenir de ça dans la classe politique française: c'était le Front national".

"On a fait exactement la même bêtise en Libye. Je pense que le premier carburant de l'Etat islamique, ce sont les pays occidentaux qui ont eu une politique étrangère tout à fait scandaleuse et contre-productive".

 

Les départementales et les dérapages racistes de candidats du Front national

"Vous exagérez totalement. Nous avons 7.650 candidates et candidats, nous sommes le parti le plus représenté de France, qu'il y ait quelques personnes qui aient tenu des propos inacceptables, que l'on va parfois chercher sur leur Facebook en 2010, ça ne représente 0,08% de nos candidats".

"Le reste se sont des hommes et des femmes de convictions qui se battent pour leur cantons, pour leur département".

"Les perturbateurs passeront en commission de discipline et seront soit suspendus soit exclus".

"On trouve parce qu'on cherche et on cherche parce que c'est le Front national. Si on faisait la même chose avec les candidats PS et UMP. Pensez-vous qu'ils soient irréprochables? Bien sûr que non".

"A l'UMP, j'ai ouvert quelques candidatures, je suis tombé sur des horreurs. En Moselle, un candidat a été condamné en 2013 pour avoir détourner les moyens d'une association d'aide aux personnes âgées et handicapées. L'UMP a investi quelqu'un dans le Bas-Rhin qui a été condamné en 2006 pour avoir fait brûler des caravanes de Roms, ce n'est pas de simples propos sur Facebook".

"Le Front national n'attire pas des dingues, il attire 30% de Français aujourd'hui aux urnes. Vous ne parlez jamais des autres candidats qui sont des hommes et des femmes respectables".

"Nous, nous réagissons quand nous avons des moutons noirs, à la différence des autres mouvements puisqu'ils les réinvestissent même après des condamnations judiciaires".

"Les 99% de candidats dont vous ne parlez pas ont un projet, un programme et ils se battent pour les services publiques de proximité".

"J'ai bien compris que le PS et l'UMP allaient à reculons à cette élection car ils craignent une déculottée. Mais les candidats du Front national et du Rassemblement bleu marine, les candidats patriotes, eux, se battent sur le terrain".

 

Nouveau délai de Bruxelles pour ramener le déficit public de la France sous la barre des 3%

"Tout cela devient de plus en plus grotesque. Je ne veux pas que la France soit sous tutelle. Je ne veux pas qu'on l'on nous dise à Bruxelles ou à Berlin ce qu'on doit faire. Surtout que ces gens qui nous conseille brillent par des résultats d'une médiocrité hallucinante".

"On serait bien aviser de réfléchir aux politiques économiques européennes. Si vivre ensemble ça veut dire que l'on devienne tous des Grecs alors non, ce vivre ensemble là je n'en veux pas".

"Appliquons des politiques qui marchent comme le protectionnisme, les frontières nationales et la sortie de la zone euro".

 

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